Il faut bien l’admettre : les écrans et les enfants, c’est une histoire de sentiment qui commence très tôt, c’est-à-dire avant l’âge de trois ans. On pourrait même aller jusqu'à dire qu’ils naissent avec : télévisions, téléphones intelligents, tablettes, consoles et ordinateurs sont omniprésents dans la vie des parents ; mais aussi dans celle des enfants, à tel point que l’usage de ces objets peut parfois devenir excessif pour les petits. Cette grande fascination qu’ont les enfants pour le monde digital peut parfois pousser les parents à avoir une prise de conscience favorisant l’imposition de règles strictes à l’égard de leurs bambins. Plus de doutes là-dessus : les écrans ont une fonction ludique certes, mais il importe aussi d’y prescrire une utilisation plus saine et sécuritaire pour les plus jeunes.

Vous avez mille et une choses à faire et vous n’avez que votre enfant de deux ans comme seul compagnon ? L’urgence de faire les travaux ménagers est là. Alors, vous faites asseoir sagement fiston sur sa chaise, devant l’écran de télévision, afin qu'il regarde les dessins animés et pour lui éviter de pleurer. En parallèle, il y a aussi près de lui une tablette qu’il apprend à manipuler. Vous voilà donc libre d'effectuer vos travaux sans soucis. Plus exactement, la télévision s’occupe à égayer votre progéniture et ça vous va très bien. Sauf qu'en le faisant trop souvent, la santé de votre enfant risque d’en prendre pour son rhume. C’est aussi l’avis d’experts.

Les effets néfastes des écrans sur les jeunes
Autant le dire très vite : il ne s’agit pas ici de ranger les écrans dans les poubelles. Non ! Il est ici question de protéger les habitudes d’écoute des enfants ainsi que le développement de leurs neurones : leur jeune cervelle n’est pas encore prête à encaisser un grand flux d’images et d’informations.

Dans des sociétés où la technologie semble prendre de plus en plus de place, les conséquences se multiplient aussi au fur et à mesure. Déjà avant trois ans, les tout-petits surexposés ne peuvent pas spontanément interagir avec leur entourage et sont troublés intérieurement. Le rythme des images, le son et les couleurs les captivent certainement tout en créant chez eux « une forte agitation interne qui d’ailleurs s’extériorise dès que l’écran s’éteint », selon l’avis des experts. Entre 4 et 7 ans, la notion de l’identification prévaut. Ici, les méfaits des écrans sont encore plus critiques lorsque l’enfant n’arrive pas à différencier la réalité des personnages imaginaires vus à l’écran. De plus selon les experts, la lumière bleue émise par les tablettes affecterait la mélatonine, « l’hormone du sommeil » qui les empêcherait de dormir normalement. C’est aussi surtout là qu’il devient urgent de réguler ces gadgets.

La protection de la santé des enfants
Les conséquences les plus médiatisées sur la santé qui sont liées à une trop grande exposition aux écrans sont les maladies cardiaques, l’hypertension artérielle, le diabète ainsi que le surpoids. Face à cette situation, certains parents sont confrontés à un dilemme : d’un côté, faire plaisir à leurs enfants en les laissant avec les écrans, et de l’autre, tout faire pour leur santé physique et mentale. Sur ce point, la Société canadienne de la pédiatrie, ainsi que la Direction de santé publique de Montréal s'inspirent des Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire et s’accordent à dire que « le temps alloué aux enfants de 5 à 11 ans face aux écrans devrait être limité à un maximum de deux heures par jour ». Ceux de 2 à 4 ans, quant à eux, devraient avoir droit à « moins de deux heures par jour ». Ces recherches mettent aussi un accent particulier sur la portée des contenus éducatifs, des activités physiques et interactives pour le bon développement de l’enfant.