De tout temps citoyen impliqué, c’est tout naturellement que Jean Rousselle devient député provincial de la circonscription de Vimont et d’Auteuil en 2012. Très attaché à son quartier, qu’il habite depuis l’âge de huit ans, il nous parle de deux sujets qui lui tiennent à cœur : la Sécurité publique à Laval et la protection du Boisé d’Auteuil.

La prévention au cœur des solutions
M. Jean Rousselle occupe présentement la fonction de porte-parole de l’opposition officielle en matière de Sécurité publique pour le gouvernement du Québec. Tout de suite, il est affirmatif : « Nous avons la chance d’avoir un très bon corps de police à Laval. » Le député de la circonscription de Vimont et d’Auteuil est bien placé pour en parler, ayant été lui-même policier durant plus de 30 ans pour le service de police de Laval.

Toutefois, il exprime : « Nous avons un bon corps policier, mais il faut encore davantage de ressources face à l’augmentation inquiétante du nombre de fusillades et à la présence accrue de certains gangs de rue à Laval et à Montréal. »

En effet, en ce qui concerne les gangs de rue, M. Rousselle met l’accent sur l’importance de la prévention. « Un de mes objectifs serait l’organisation d’un forum regroupant tous les intervenants majeurs dans cette problématique : le corps de police, le milieu scolaire, les organismes communautaires, les associations sportives et artistiques, les maisons des jeunes, etc. Lorsque nous parlons de gangs de rue, il faut aller plus loin. Lorsqu’un jeune décroche de l’école, il faut le prendre en main, car c’est un moment où il est vulnérable. Il faut l’aider à trouver des champs d’intérêts, et si ce n’est pas à l’école, il faut que ce soit par l’entremise du sport ou des arts par exemple, ou par l’intermédiaire d’organismes locaux. C’est pour cela qu’il est essentiel de rencontrer ces derniers et de comprendre leurs besoins. »

M. Rousselle donne comme exemple les travailleurs sociaux mobiles, qui travaillent directement dans la rue. Il s’agit d’un très grand avantage que possède la ville de Laval. « Il en faudrait davantage, car ils sont directement sur le terrain et jouent un rôle de prévention très important qui influe directement sur la sécurité des Lavallois. »

Le gouvernement du Québec a défrayé un budget afin de mieux contrôler la circulation des armes à feu. Toutefois, selon M. Rousselle, il en faudrait tout autant pour la prévention. Comme il l’explique, au niveau local, il est nécessaire de travailler en aval et en amont afin de trouver des solutions durables à court terme, qui vont se refléter sur le long terme.

Un boisé qui regroupe tous les citoyens
Au cœur du quartier de Vimont et d’Auteuil depuis plus de 25 ans, le Boisé d’Auteuil rassemble les citoyens, petits et grands. Ensemble, ils souhaitent protéger cet espace vert qui est au cœur de leur milieu de vie.

M. Rousselle, touché par cette énergie populaire à l’égard de ce boisé, explique : « Je n’ai jamais vu des citoyens se soutenir autant. Ils en prennent soin, ils le protègent, ils le décorent, ils font une patinoire l’hiver. Toutefois, une de leurs craintes, c’est que plusieurs terrains sur lesquels celui-ci est situé, sont privés. S’il y a la moindre construction, cela va venir briser l’écosystème du boisé et donc, toute sa magie. »

Une demande a été déposée pour que la ville de Laval rachète ces terrains privés, afin de protéger celui-ci. M. Rousselle a également demandé que le gouvernement provincial donne un coup de main au municipal afin d’assurer la protection de ce milieu si cher aux citoyens de Vimont et d’Auteuil.

« Laval a la chance de compter sur un corridor vert important. C’est donc d’autant plus essentiel de protéger ces milieux humides et ces boisés. C’est important pour la population, et c’est important pour l’environnement. Et l’environnement, cela me fait penser à mes petits-enfants. Quelle planète ai-je envie de leur laisser ? », réfléchit M. Rousselle.

« Et tout simplement, j’ai envie d’aider ces citoyens, car je trouve beau cette entraide qui existe autour de ce boisé. Cela contribue à un quartier où il fait bon vivre. »