Période d’arrêt des études, temps de repos pour les enfants, les grandes  vacances sont souvent un moment attendu des écoliers. Pourtant, ce n’est pas une période de tout repos pour les parents qui travaillent. La conciliation travail-famille est un questionnement inévitable auquel ceux-ci doivent nécessairement se livrer bien avant l’arrivée des vacances estivales.

Dans la littérature, les désignations sémantiques varient d’un auteur à un autre lorsqu’ils abordent la notion de conciliation travail-famille. Conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, équilibre vie familiale et vie professionnelle, articulation travail-famille, articulation emploi-famille, temps professionnels et temps personnels, voilà autant de désignations pour définir une seule et même réalité. Il s’agit, dans tous ces cas, « d’une tentative de gérer et d'équilibrer l'ensemble des exigences et des demandes caractérisant le travail rémunéré et la vie familiale ».

Cette recherche d’équilibre demeure jusqu’à présent une « quête quotidienne » pour beaucoup de parents québécois, malgré les dispositions légales et les mesures offertes par « la majorité des entreprises au Québec ». La flexibilité des horaires de travail, les congés payés pour responsabilités familiales, la flexibilité dans le choix des vacances ou encore une banque de temps accumulé figurent parmi ces mesures. Cependant, 62% des parents continuent de considérer la conciliation travail-famille comme une source de stress, selon un sondage réalisé pour le compte de l’Observatoire des tout-petits.

« Les parents semblent hésitants à utiliser ces mesures-là. Ils vont essayer de se débrouiller par tous les moyens avant de les utiliser », précise Fannie Dagenais, directrice générale de l’Observatoire.

Des solutions judicieuses et gracieuses
Les périodes de congé représentent une grande source d’inquiétude pour les parents, surtout pour ceux qui ne disposent pas d’argent nécessaire pour placer leurs enfants dans des garderies privées ou leur offrir des activités intéressantes. Ces pères et mères sont encore plus préoccupés quand arrive le long congé estival. Pour s’en sortir, ils doivent faire preuve d’imagination, de créativité et surtout de débrouillardise.  Les camps de jour, le service de garde à la maison, l’aide de la famille et des amis, la possibilité d’amener les enfants au travail, l’utilisation des jours de vacances sont des choix judicieux et gracieux qui empêcheraient de crever le budget familial.

La Loi sur les normes de travail prévoit aussi des situations où une personne salariée peut s’absenter pour obligations familiales ou parentales liées à la garde de son enfant. D’une durée de dix jours par année, ce congé peut être fractionné en journée, voire même en heures si l’employeur y consent.

De toutes ces possibilités, il faudra considérer celle qui permettra de trouver le bon équilibre entre les responsabilités familiales et professionnelles pendant les grandes vacances.