Jérémy Grégoire est un jeune joueur du Rocket de Laval, le club affilié aux Canadiens de Montréal. L’ailier droit du Rocket raconte être originaire de Sherbrooke, mais avoir grandi aux États-Unis, son père étant joueur de hockey professionnel. Il a habité au Texas et en Oklahoma avant de revenir à Sherbrooke pour y entrer dans la ligue de hockey mineur. Il est ensuite allé à Magog dans la ligue Midget AAA, puis à Chicoutimi et Baie-Comeau pour le hockey majeur. Il a été repêché par le Canadien en 2013.

Le numéro 37 du Rocket a toujours eu le hockey dans le sang. En effet, avec un père qui a joué dans la ligue junior majeur, un grand-père entraîneur-chef dans la ligue de hockey majeur et un frère jouant actuellement pour l’équipe Phoenix de Sherbrooke, on peut dire que le hockey règne dans la famille. Malgré tout, il a essayé différents sports comme le basketball et le soccer avant de se spécialiser officiellement comme hockeyeur à l’âge de 12 ou 13 ans.

L’importance d’avoir un plan B
En plus de son talent pour le hockey, Jérémy Grégoire performe à l’école. Comme il le dit lui-même : « Ma mère est enseignante au secondaire, donc quand j’arrivais à la maison, c’était les devoirs en premier avant que mon père m’amène et qu’on aille jouer au hockey. Ça a donc toujours été un bel équilibre entre les deux. » Il souligne l’importance d’avoir un plan B : « Mon rêve a toujours été d’être un joueur de hockey professionnel, mais il faut garder en tête que les carrières sont courtes. »

Jérémy Grégoire a donc obtenu son diplôme d’études collégiales et a reçu, deux ans consécutifs, en 2014 et en 2015, le prix d’excellence Guy-Lafleur. Instauré en 1985, il s’agit d’un prix visant à récompenser les hockeyeurs étudiants s’étant le plus démarqués, tant sur le plan sportif qu’académique. Le programme souligne les performances d’un joueur de chacune des trois principales ligues de hockey amateur du Québec, soit la Ligue de hockey junior majeur du Québec, le hockey universitaire québécois ainsi que la Ligue de hockey junior AAA du Québec. Comme le dit lui-même Jérémy : « C’était assez impressionnant de voir ce prix-là remis par Guy Lafleur, un des meilleurs joueurs du Canadien et une de mes idoles. »

Mais le hockey avant tout
« Pour être un bon joueur de hockey, ça prend avant tout du talent évidemment, mais surtout beaucoup de détermination et d’effort. Il faut être passionné par son sport. Même si le joueur est très bon, la passion est essentielle, surtout dans les niveaux supérieurs qui n’accueillent que la crème de la crème. »

Jérémy affirme travailler fort et être déterminé et dédié à son équipe. Une de ses forces est la constance de ses performances, soir après soir. Il se dit être un joueur fougueux. Par contre, il avoue lui-même devoir parfois faire un effort pour contrôler son tempérament et ses émotions. « La préparation mentale est très importante. » Il travaille également sur chaque petit détail qui pourrait améliorer ses futures performances. Il y a toujours place à amélioration. Les joueurs du Rocket s’entraînent tous les jours, sauf parfois le dimanche après deux matchs consécutifs.

La Place Bell
La Place Bell, inaugurée en automne 2017, est encore toute neuve. Elle fait le bonheur de Jérémy Grégoire qui affirme : « Beaucoup de partisans viennent nous voir et nous sommes heureux de pouvoir leur offrir du bon hockey. » Il faut également rappeler qu’il jouait auparavant à St-John, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, et à Baie-Comeau. Laval est donc beaucoup plus près de sa famille qui habite toujours à Sherbrooke. « À St-John, mes parents ne pouvaient pas venir me voir jouer, alors que maintenant, ils sont ici à chaque match. 2 h depuis Sherbrooke, ce n’est rien par rapport aux 8 h reliant Baie-Comeau à Sherbrooke, ou les 30 heures depuis St-John. »

Un avenir rempli d’opportunités
Jérémy Grégoire est particulièrement fier de son début de saison avec le Rocket en 2017. Il a pu « faire plus d’offensive et de temps de glace ». En 2018, Jérémy Grégoire aspire à jouer son premier match dans la Ligue nationale de hockey : « Je suis rendu là, ça va être une question d’opportunités. J’ai déjà eu la chance de jouer un peu plus, je l’ai prise et maintenant il va s’agir de faire la même chose en 2018 avec le Canadien. »

Pour conclure, Jérémy Grégoire donne comme conseil aux jeunes hockeyeurs qui suivent son parcours d’essayer différents sports. « Surtout à un jeune âge, il n’est pas nécessaire de faire uniquement du hockey. Il faut développer toutes ses qualités athlétiques », dit-il. « Quand on joue au hockey, il faut le faire avec passion et travailler le plus fort possible. »