Après avoir passé 14 saisons comme joueur dans la Ligue nationale de hockey, pour Sylvain Lefebvre, c’est un retour aux sources de devenir le premier entraîneur-chef du Rocket de Laval.
De joueur à entraîneurLe 29 juin 2017, Sylvain Lefebvre est devenu l’entraîneur-chef du Rocket de Laval, 5 ans après avoir occupé le même poste au sein des Bulldogs de Hamilton. Sa formation en tant qu’entraîneur a pourtant commencé dès le début de sa carrière. Il a beaucoup appris en tant que joueur surtout dû au fait qu’il a eu plusieurs entraîneurs. Ayant commencé sa carrière en 1984, Lefebvre est tout un exemple de longévité. À présent, en tant qu’entraîneur, il transmet de bonnes valeurs à ses joueurs tout en y ajoutant sa touche de personnalité. Ces valeurs sont le travail, la discipline, et les bonnes habitudes de vie et de travail.Selon lui, pour être un bon entraîneur, il faut comprendre ses joueurs, s’adapter aux différentes cultures et aux différentes situations. Il faut également être ferme et bien préparé. La préparation est une notion qu’il applique beaucoup surtout dans sa vie professionnelle.S’il y a bien une chose qui l’allume dans son rôle au sein du Rocket de Laval, c’est le fait de former des jeunes dans le but de les aider à jouer dans la Ligue nationale de hockey. Lefebvre adore voir le fruit de ses efforts lorsque ses joueurs ont la chance de jouer dans la LNH. « C’est la cerise sur le gâteau, c’est ma récompense, » dit-il. D’ailleurs, lorsque je lui demande quels ont été les meilleurs moments de sa carrière, il me répond sans hésiter : « Quand j’ai remporté la coupe Stanley en 1996. » Petit, son rêve était de jouer dans la LNH, c’est pourtant après plusieurs années à jouer qu’il a réalisé qu’il avait réellement une chance d’accomplir son rêve. Intégrer l’équipe des Canadiens de Montréal en 1989 et par le fait même la Ligue nationale de hockey fait aussi partie des moments forts de sa carrière.Entraîner le Rocket de Laval
Être l’entraîneur-chef du Rocket de Laval n’est un jeu d’enfant. Une journée d’entraînement commence vers 9 h alors que la l’entraînement débute à 11 h. « Certains joueurs s’entraînent à la salle de sport, d’autres embarquent sur la glace, » explique Lefebvre. Ensuite, ils ont une rencontre durant laquelle Lefebvre montre à ses joueurs des vidéos de leurs performances pour montrer les points à améliorer. La séance d’entraînement se fait ensuite de manière efficace, rapide et intense. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire.Les joueurs du Rocket de Laval sont des milléniaux. Je lui demande donc comment il s’adapte à cette génération dans sa manière de diriger l’équipe. Selon lui, l’important c’est de communiquer. Avant, lorsque l’entraîneur disait quelque chose, les joueurs le faisaient sans hésitation. « Aujourd’hui, les jeunes posent plus de questions. Ils cherchent des réponses, » m’explique Lefebvre. Il faut donc expliquer le pourquoi des choses. Il faut comprendre chaque individu malgré les différentes cultures, et les différents comportements et caractères. Certains jeunes sont plus visuels alors que d’autres sont plus auditifs. Bref, c’est beaucoup de tolérance, d’écoute, et de compréhension.Lorsqu’il est question de l’esprit d’équipe, Lefebvre dit que c’est ce qui fait la différence entre une équipe moyenne, une bonne équipe et une équipe championne. Selon lui, l’esprit d’équipe est nécessaire pour gagner, même si l’équipe est talentueuse. « Ce n’est pas facile à développer. » dit-il. « Surtout au sein du Rocket, on peut voir passer 50 joueurs dans une seule saison. » Les liens sont durs à bâtir. C’est le noyau de l’équipe qui a la responsabilité de bien accueillir les autres joueurs. « Tout commence avec l’équipe qui entoure l’équipe, » m’explique Lefebvre. Il parle du personnel d’entraînement, le personnel médical et l’entourage social qui doivent montrer un bel exemple d’esprit d’équipe.En route vers le succès
Un conseil qui l’a marqué et qu’il applique jusqu’à aujourd’hui lui provient de Pat Burns. Il lui avait dit : « You play like you practice (tu joues comme tu pratiques.). » Cela a beaucoup influencé ses méthodes de travail. « Je me pratique comme si j’étais en plein match, » dit Lefebvre. De cette manière, ses techniques deviennent une deuxième nature lors des matchs.Plusieurs modèles ont influencé sa carrière. Parmi eux, Lefebvre compte Larry Robinson, Guy Lafleur et Dale Hunter avec qui il a eu la chance de jouer. Par contre, c’est sa femme qui occupe la plus grande place pour le support qu’elle lui apporte dans les hauts et les bas. Ils forment une équipe.Je lui demande enfin ce qui différencie un bon joueur d’un joueur étoile. Ses conseils s’appliquent à n’importe quelle discipline. « On peut le voir, quand un joueur a du caractère. C’est plus que le talent. Un joueur étoile est dédié à son travail, il est concentré, il est motivé, il est déterminé et il a des objectifs à atteindre, » m’explique-t-il.Chers jeunes, prenez note !