Ils sont plus d’un million au Québec et pourtant, leur parcours est souvent mal connu. Nous avons tous des proches aidants dans notre entourage. C’est le moment de nous plonger dans leur réalité et comprendre leur rôle.  

Découvrez le Webdocumentaire «  Nous, proches aidants  »
Il s’agit d'une plateforme en ligne qui vise à faire connaître et reconnaître la réalité de celles et ceux qui font preuve d’engagement et offrent du soutien au quotidien pour leur proche.

Tous peuvent enrichir le site web en soumettant leurs expériences écrites, photographiques ou vidéographiques sur :  nousprochesaidants.com

Deux Lavalloises témoignent  

Mon mari, mon aidé

Sournoisement, la maladie s’installait! Mon mari est atteint de démence mixte, d’origine vasculaire avec éléments fronteaux.  Un choc, une douche froide qui me font vivre des moments incroyables, un vrai  cauchemar! 

Vient ensuite la question à laquelle je dois répondre. Hébergement permanent ou à domicile? Ma réponse : à domicile, voyons, j’en suis capable!

Trois années plus tard, nous sommes encore à domicile. Grâce, en grande partie aux services de répit : halte-répit, hébergement temporaire et gardiennage à domicile. Services accessibles et nécessaires pour quiconque souhaite prendre soin de la personne le plus longtemps possible sans y laisser sa propre santé.

Les répits sont nécessaires et permettent une récupération en toute tranquillité!   Le retour à la routine dans le calme, la patience et le sourire assure une stabilité indispensable pour  une continuité à domicile. Il y a de beaux moments  à partager, même dans la maladie. Ils deviennent si précieux!

En conclusion : Le plus difficile dans la vie, ce n’est pas ce qui nous arrive, mais plutôt comment on réagit aux  difficultés. N’hésitez pas à demander un RÉPIT!  C’est pour vous et c’est VITAL.

Agathe Lamontagne

Une perte pour elle, un deuil pour moi

Ma mère me quitte lentement, son esprit s’éteint graduellement. Elle perd de son autonomie, sa mémoire flanche.

Elle était d’une grande sagesse, elle savait offrir un conseil en une seule phrase percutante. Aujourd’hui, elle peine à suivre une conversation, le lendemain, elle a tout oublié.

Voir l’état de ma maman se détériorer m’attriste beaucoup, en plus de la fatigue autant physique qu’émotionnelle qui s’accumule pour en prendre soin.

Les proches aidants me comprendront. Plusieurs vivent en silence une situation semblable. Il y a un tabou à avouer sa détresse, sa fatigue, son impuissance et même son impatience face aux besoins d’un ainé en perte d’autonomie.

Cette réticence crée un sentiment d’isolement qui s’ajoute aux responsabilités accumulées; en plus de l’épuisement qui pénètre chaque fibre de notre corps. Ce n’est pas humain de vivre une situation pareille. Il faut se faire aider. Ce que j’ai fait et cela m’a permis de connaitre un réseau d’entraide et de partage dont je bénéficie maintenant. 

Plusieurs organismes communautaires à Laval sont là pour les proches aidants. Différents  services sont offerts que ce soit du répit, un soutien psychosocial, des références ou des conférences sur des sujets reliés à la problématique.

Demandez de l’aide. Votre santé en dépend ainsi que le bien-être de votre aidé.

Gisèle Bélanger