« La zoothérapie est une intervention qui s’exerce sous forme individuelle ou de groupe, à l’aide d’un animal familier soigneusement sélectionné et entraîné, introduit par un intervenant qualifié auprès d’une personne en vue de susciter des réactions visant à maintenir ou améliorer son potentiel cognitif, physique, psychologique ou social. »  

C’est ainsi que Régine Hétu, psychoéducatrice chez Zoothérapie Québec, situé à Montréal, tout près de Laval, définit la pratique de la thérapie par les animaux. Il est important de faire la distinction entre zoothérapie et zoo-animation. La zoo-animation est de l’animation animale dans le but de divertir et amuser sa clientèle, tandis que la zoothérapie est une intervention.  

Zoothérapie Québec est une institution qui vient en aide aux gens, souvent dans les écoles, à l’hôpital ou dans les CHSLD, à l’aide de méthodes d’action impliquant un intervenant et un chien. Les instituts dans le besoin fournissent un plan de leurs demandes, puis Zoothérapie Québec envoie un chien formé pour l’intervention ciblée avec un intervenant qui guidera l’animal et le client. Différents intervenants sociaux comme des psychoéducateurs, éducateurs spécialisés ou psychologues travaillent avec les animaux chez Zoothérapie Québec.  

Pourquoi le chien ?
Madame Hétu explique qu’une cinquantaine de chiens travaillent pour l’organisme. On a choisi le chien parce que c’est un animal prédisposé à l’entraînement. Commun, il a des réactions prévisibles et les signes qu’il envoie sont souvent faciles à cerner.  

Les chiens sont formés de deux façons : la première est un peu semblable à ce que Myra, fait, c’est-à-dire qu'on choisit un chien, souvent dans un chenil ou chez un éleveur, qui sera placé dans une famille d’accueil. De l’autre côté, il y a les chiens que madame Hétu appelle : « Les bénévoles ». Ce sont les familles qui possèdent déjà un chien et qui offrent ses services auprès de l’institution.  

Les animaux sont entraînés directement dans les bureaux de Zoothérapie Québec avec un éleveur travaillant pour l'organisme. Ensuite, lorsqu’ils commencent leurs missions, les chiens doivent se rendre dans les bureaux tous les jours où ils ont des horaires de travail.  

Le processus
La durée et la fréquence d’une thérapie animale s’évaluent selon la demande du client. Régine Hétu explique que pour commencer à voir des résultats, il faut au minimum 8 semaines de travail. On veut que les patients s’habituent à l’animal et que l’animal s’acclimate aux patients. De cette façon, un lien se crée entre eux et permet alors la démarche et les bienfaits de la thérapie.  

De plus, elle ajoute que Zoothérapie Québec tentent de se glisser dans le schéma des normes gouvernementales établi où l'on demande une réévaluation des patients aux 3 mois.  

Un bon complément
Régine Hétu affirme aussi que la zoothérapie ne remplace pas la thérapie psychologique ou médicale : la thérapie animale est un complément à ces interventions. C’est une bonne façon de maximiser le soutien dont ces individus ont besoin.  

Quelques études démontrent même que la zoothérapie a des effets bénéfiques sur la douleur chez les gens qui souffrent de fibromyalgie et peut même offrir aux patients ayant subi un AVC, en orthophonie, une aide considérable en ce qui concerne la réhabilitation du langage.