L'attente est terminée, les matchs vont commencer. Cet automne, les fans de hockey de Laval pourront enfin voir sur la glace le « R » bleu de leur équipe professionnelle. Domiciliée dans le tout nouvel amphithéâtre, une saison pleine d'action attend les joueurs et leurs partisans. Vincent Lucier, président de la Place Bell et grand passionné de hockey, nous présente Le Rocket de Laval.

C'est une grande réalisation pour la ville de Laval. C'est aussi une grande fierté pour toute l'organisation de la Place Bell dont fait partie Vincent Lucier. Lui-même amateur de hockey, il aime y jouer, en regarder et travailler dans ce domaine. L'arrivée du Rocket est une belle continuité dans le parcours de M. Lucier qui a commencé comme employé à la billetterie des Canadiens de Montréal pendant ses études : « J'adorais les Canadiens à l'époque et je les adore toujours. Le centre Molson venait d'ouvrir en 1996 et c'est une collègue de classe qui m'a littéralement incité à appliquer », se souvient Lucier. Les portes se sont ouvertes peu à peu et Lucier a gravi les échelons. En 2011, il devient vice-président des ventes et occupe aujourd'hui le poste de président de la Place Bell. Vincent Lucier a donc été impliqué de très près dans l'arrivée des espoirs du Canadien à Laval.

Alors qu'un long processus de préparation se termine, une nouvelle aventure commence.

Initialement, le club-école des Canadiens se trouvait en Ontario; on le connaissait sous le nom des Bulldogs d'Hamilton. Il y avait toutefois un désir de rapprocher le club-école de l'équipe : « On avait eu un son de cloche de nos partisans. Les connaisseurs de hockey suivent ça à la trace, l'amateur plus occasionnel pouvait moins suivre, car l'équipe était loin. C'est plus difficile de se faire un sentiment d'appartenance », dit Vincent Lucier. Lorsque la ville annonce son projet d'amphithéâtre, le projet de transfert du club-école resurgit: « C'était l'occasion idéale pour nous de déménager notre équipe plus près. On a commencé des démarches en sachant que la Place Bell allait être construite », explique Lucier.

Pour plusieurs raisons, la construction de la Place Bell a été retardée. Le club-école s'installe donc temporairement à Terre-Neuve et devient les Icecaps de St-John le temps que leur futur domicile lavallois prenne forme.

Le Rocket de Laval n'est donc pas le fruit d'un simple transfert : bien que l'on déménage les joueurs, entraîneurs, thérapeutes et les directeurs gérants, c'est plutôt la préparation de l'arrivée de l'équipe d'un point de vue opérationnel et marketing qui constitue le plus grand défi. En bref, bien que le côté « hockey » reste le même, on repart à neuf pour tout le reste : « Comme n'importe quelle entreprise qui démarre, il n'y a pas un seul grand défi, il y en a des dizaines. Tout est à faire. Il a fallu engager tout le reste du personnel que ce soit du côté du marketing, de l'administration, de la vente, des concessions, des opérations », ajoute M. Lucier.

Si tout était à faire du côté organisationnel et opérationnel, c'est aussi le cas pour l'identité de l'équipe de hockey, une équipe à laquelle les Lavallois pourront s'attacher : il fallait une image qui lui est propre et bien sûr, un nouveau nom.

Le Rocket. Ce nom n'est pas étranger aux amateurs de hockey ni au grand public d'ailleurs, puisque c'est le surnom qu'on a collé à un grand joueur de la Ligue nationale de hockey : « Tout le monde sait qui est Maurice Richard. Personnellement, j'ai passé mon enfance à entendre mon père me chanter les louanges de Maurice Richard; c'était son joueur préféré », se rappelle Vincent Lucier. 


C'est un concours organisé auprès du public qui permet le choix du nom de l'équipe professionnelle. Ce type d'initiative n'est pas nouveau dans le milieu du sport; plusieurs équipes interpellent leurs partisans pour bâtir leur identité: «   Quand on a lancé le concours pour trouver le nom de notre équipe, c'était important pour nous d'impliquer le public dès le Jour 1. La journée où on a annoncé la venue de l'équipe, en 2016, notre premier geste a été de donner la chance à nos partisans et futurs partisans de participer activement au processus », explique le président de la Place Bell. Plus de 800 noms ont été proposés et plus de 50 000 participants ont voté. Pour Vincent Lucier, ce fut un beau hasard d'apprendre qu'à la suite du concours, l'équipe porterait désormais le surnom du joueur favori de son père : « Le Rocket ».

En plus de la référence aux Canadiens de Montréal, c'est avant tout un nom évocateur qui reflète bien l'esprit du Rocket de Laval, comme le souligne Vincent Lucier: « C'est l'incarnation de la détermination, du désir de vaincre, du courage et de l'habileté. Ce sont des valeurs qui étaient véhiculées et incarnées par Maurice Richard. Même les gens qui ne l'ont jamais vu jouer, ils savent qui est Maurice Richard. C'était un nom naturel pour notre équipe et on en est très fier ».

À l'approche du début de la saison, M. Lucier souhaite que la présence de l'équipe vienne créer un sentiment d'appartenance et de fierté chez les Lavallois. Comme l'explique le président de la Place Bell : « C'est le Rocket de Laval. Ce n'est pas le Rocket des Canadiens ou le Rocket de Montréal. C'est puissant pour une ville d'avoir l'occasion d'accueil une franchise professionnelle. Laval fait partie d'un cercle restreint et j'espère que les citoyens seront très fiers de leur équipe ».