L’actualité est une affaire d’adultes ! On y parle de toutes sortes de sujets, assez sérieux et souvent hermétiques pour un enfant. Entre ce dernier et ses parents, il faut souvent emprunter un couloir, celui de la délicatesse : dans les mots, dans les explications et dans la compréhension, afin de ne pas faire place à l’angoisse. Comment parler de l’actualité avec les enfants ? Cette question majeure qui revient sans cesse, autant à la maison qu’à l’école, est causée par la gravité de certaines images qui peuvent parfois heurter leur sensibilité. Au bout du compte, même si les avis restent variés, c'est la santé mentale de l’enfant qui est au cœur des préoccupations.
Actualité. Ce mot a l’air banal pour tellement de gens, mais pas pour certains enfants d’aujourd’hui. Ils sont curieux, à la fine pointe de la technologie, et posent des questions en s'attendant à des réponses adéquates. Avant l’âge de 7 ans, dites-leur tout ce que vous voulez. En revanche pendant la préadolescence, c’est-à-dire entre 8 et 13 ans, leur capacité de réflexion éclot assez vite. C’est à cette période de leur croissance qu’ils commencent à se familiariser avec certains mots entendus, de façon répétitive, de la bouche des « grandes personnes », de celles de leurs camarades et même au travers des écrans. Dans ce cas, il devient illusoire de penser qu’ils ne voient ou ne comprennent pas ce qu'il se passe autour d’eux.Les mots idéals et nécessaires pour leur parler de ce qui se passeDans le cas des termes comme « attentat », « violence », « mort » ou « maladie », pas de panique ! Répondez-leur, mais sachez auparavant que le poids des mots compte. Si l’on considère le caractère complexe de l’actualité, la première chose à faire est de savoir ce que l’enfant aurait entendu ou vu sur le sujet. Cette étape étant primordiale pour corriger les idées fausses et éviter de nourrir leur imagination débordante. Après avoir pris en considération leurs interrogations, leurs silences et leurs angoisses, il et recommandé, avant toute autre chose, de les rassurer. Faire une petite mise en contexte sur la question posée avec un vocabulaire adapté participe à dissiper les craintes. Toutefois, ce n’est pas la peine de leur faire tout un cours d’histoire comme à un adulte. Allez-y doucement en tenant compte de leur sensibilité et de leur âge !Les notions de date, de pays, de temps et de lieu liées à l’événement pourraient vous aider à cerner les nouvelles entendues ou les images vues par votre bambin. C’est alors que la discussion avec ce dernier vous aiderait à déceler ses connaissances sur le sujet, ses valeurs naissantes, ainsi que son opinion sur des notions telles que la justice, le respect, la non-violence, l’humanité, etc.Une attention parentale accrue pour encadrer leur curiosité
Si vous croyez qu’écouter leurs interrogations et y répondre n’en valent pas la peine, détrompez-vous ! Vos enfants vous observent, savent quand vous êtes inquiets et cette atmosphère se répercute le plus souvent sur eux. À défaut d’avoir vos réponses, il ira rapidement se renseigner sur internet où on trouve de tout : du vrai, de l’à-peu-près et du faux. Votre présence est donc indispensable, surtout ne soyez pas évasif sur le sujet sauf s’il ne pose aucune question, comme le suggère Maude, mère d’un garçon de neuf ans : « Mon fils est très curieux. J’essaie de faire d’autres activités avec lui comme le sport, le cinéma, la marche, mais il revient toujours sur une question d’actualité et en même temps je me dis qu’il est important de lui expliquer ce qui se passe parce que sur internet, c’est facile de se laisser avoir. »