Si vous offrez du soutien ou des soins à une personne aînée en perte d’autonomie, il se peut que vous vous sentiez fatigué, seul ou préoccupé. Si c’est le cas, ce qui suit est pour vous.

VOUS ÊTES UN PROCHE AIDANT, LE SAVIEZ-VOUS ?
Si vous prenez soin, sans rémunération, d’une personne âgée ayant une incapacité significative ou persistante, vous êtes un proche aidant. À Laval seulement, Il y aurait près de 60 000 personnes dans votre situation.

Tranquillement, les responsabilités s’accumulent et ce, autant pour le proche aidant qui cohabite avec la personne aidée que celui qui n’habite pas avec celle-ci. Que ce soit pour soutenir un parent, un conjoint, un frère, une sœur ou un ami, cet accompagnement demande du temps, des efforts et beaucoup d’amour.

Consacrant souvent plusieurs heures par semaine pour différentes tâches telles que les soins à la personne, l’entretien ménager, les rendez-vous médicaux ou l’organisation des services à domicile, la fatigue s’installe peu à peu. Souvent, ces personnes dévouées ne réalisent pas que de l’aide est à leur portée. Dans l’action, les proches aidants n’ont pas le temps de se poser des questions, ils doivent agir. Ils ont peu de temps pour penser à eux et peuvent avoir tendance à s’oublier.

De plus, ce rôle doit souvent se concilier avec le travail et la vie personnelle. Les proches aidants deviennent rapidement débordés et doivent faire des choix déchirants entre les responsabilités professionnelles et familiales.

N’ATTENDEZ PLUS
Cette période de votre vie n’est peut-être pas facile. Cela pourrait vous faire du bien de parler de votre situation avec un professionnel ou avec des personnes qui partagent votre expérience.

Sachant qu’avec le temps le fardeau risque de peser de plus en plus lourd, aller chercher des services peut vous aider à prévenir l’épuisement. D’où l’importance de surveiller certains indices tels que le stress, l'irritabilité, les changements d’humeur, le sentiment de culpabilité, la difficulté de concentration, les problèmes de sommeil et la diminution de l’appétit. Obtenir de l’aide vous aidera certainement à mieux contrôler la situation, maintenir votre équilibre et ainsi améliorer votre qualité de vie.

Des services de soutien psychosociaux peuvent vous permettre d’y voir plus clair, d’améliorer la situation, de respecter vos limites et de trouver des pistes de solution. Des ressources sont à votre portée, et ce, à des coûts minimes et parfois gratuitement.

SERVICES DE SOUTIEN PSYCHOSOCIAUX

Individuellement
Des rencontres individuelles qui permettent de discuter en toute confidentialité de votre situation personnelle avec un intervenant, de faire le point et de s’outiller.

En groupe
Des rencontres de groupe, animées sous forme d’ateliers, qui abordent de multiples thèmes  On y traite de la gestion des émotions, du stress, de la communication, des aspects légaux et fiscaux, de l’hébergement, etc. Ces rencontres permettent de discuter avec des personnes qui vivent des réalités semblables à la vôtre.

En famille
Des rencontres familiales visant à prévenir ou dénouer des situations particulières telles que le partage équitable des responsabilités face aux besoins de la personne aidée, l’amélioration de la relation entre le proche aidant et la personne aidée, etc. Ces rencontres peuvent permettre de réduire les tensions et la pression sur le réseau familial.

POUR TROUVER LA BONNE RESSOURCE
Si vous avez besoin d’information sur les services et les ressources, nous sommes là pour vous aider. INFO-AIDANT est un service téléphonique d’écoute, d’information et de référence, confidentiel et gratuit. Appelez-nous au 1-855-852-7784.

LES PROCHES AIDANTS D’AÎNÉS AU QUÉBEC

  • En 2012, le Québec comptait plus de 1,13 million de proches aidants. Ce nombre représente près d’un cinquième (17 %) de la population totale des 15 ans et plus du Québec.
  • Plus de la moitié des aidants (55 %) avaient entre 45 et 64 ans.
  • Dans 87 % des cas, l’aidant ne cohabitait pas avec la personne aînée.
  • Près de la moitié des proches aidants d’aînés (42 %) ont affirmé ressentir du stress en rapport avec leurs responsabilités d’aidant en 2012.
  • Les proches aidants ont presque tous admis (99 %) que leurs responsabilités d’aidant ont eu une incidence sur leur santé en 2012. Ces répercussions se sont principalement manifestées sous forme d’inquiétude ou d’angoisse (37 %), de fatigue (32 %), de problèmes de sommeil (22 %), de débordement (22 %) et de mécontentement (20 %).

L’Appui pour les proches aidants d’aînés (2016), « Portrait statistique des proches aidants de personnes de 65 ans et plus au Québec, 2012 ». Montréal, Québec.