Créée grâce à une initiative parentale il y a plus de 15 ans, la Fondation Objectif Jeunes, de l’école primaire lavalloise Charles-Perrault, contribue à la vie scolaire des jeunes tant au niveau artistique, culturel et sportif. En juin dernier, la fondation a remis sur pied un projet innovant, « Pareil, pas pareil », avec l’école spécialisée Jean-Piaget. Elle tenait ainsi à montrer aux enfants que, même si, au premier regard, on peut paraître différent, on a tous des valeurs et des intérêts semblables.

Ce sont donc 35 élèves de sixième année de l’école Charles-Perrault qui sont entrés en contact avec des étudiants du primaire et du secondaire de l’école Jean-Piaget. Cette dernière accueille des élèves avec divers handicaps qui doivent se déplacer, par exemple, avec des fauteuils roulants automatisés.

Le projet existe depuis plusieurs années, mais, en pleine pandémie, il aura fallu réinventer la formule. Catherine Verdone, présidente de la fondation, explique qu’« il nous était impossible de nous rendre sur place. Nous avons donc décidé de débuter le projet avec une correspondance par lettres. Dans ces dernières, les élèves se présentent, mentionnent leurs intérêts et leurs aspirations. » Un échange suivra, bien entendu, mais, puisque plusieurs élèves utilisent des outils électroniques pour communiquer, les messages seront très variés… et c’est tant mieux!

En fait, « le but est de garder le tout ludique et de montrer à tous les élèves des deux écoles que, même si l’enveloppe est différente, on veut tous la même chose. » En sixième année, les élèves, peu importe leurs défis, appréhendent l’entrée au secondaire et ont relativement les mêmes inquiétudes. Il faut « créer de l’ouverture afin que les élèves n’aient pas peur d’aller vers les autres, même ceux qui ne sont pas comme nous ou qui se promènent d’une façon différente. »

Ainsi, les élèves des deux écoles ont participé à une partie de bingo et à de nombreuses discussions sur diverses plateformes, ont présenté aux autres leur établissement, ont créé un quiz pour mieux se connaître tout en portant fièrement leur chandail « Pareil, pas pareil ». Même si, au départ, ils ont souvent certaines appréhensions puisqu’ils doivent faire face à l’inconnu et qu’ils ne savent pas comment ils doivent réagir ou ce qu’ils peuvent faire ou dire, ils se sentent interpellés par ce projet afin de les sensibiliser à la différence et à l’ouverture à l’autre. 

Au fil des rencontres, la barrière physique tombe et les élèves se rendent compte « qu’ils aiment les mêmes affaires, les mêmes émissions de télé, les mêmes chansons et que, dans le fond, ils sont tous pareils. » Vous l’aurez deviné, ce projet laisse une impression marquante sur les enfants de part et d’autre. Il nous reste seulement à souhaiter que cette initiative inspirera d’autres écoles à développer des projets aussi emballants pour que nos enfants grandissent dans un monde empreint de bienveillance.