Les enfants ressentent un mélange d’excitation et de nervosité à l’idée de participer à un camp de jour. Généralement, la première émotion prédominera. Que faire en cas contraire ? Nous allons vous raconter l’histoire de Loic, survenue l’été dernier.

De nature volontaire, Loic, sept ans, n’a pas un tempérament anxieux. Quand la pandémie a frappé en mars 2020, il a cessé de fréquenter l’école, de faire ses activités préférées et de voir ses amis. Toute sa routine, sa sécurité, a été chambardée. Quand les mesures sanitaires ont été atténuées, ses parents ont cru bon de l’inscrire à un camp de jour afin qu’il puisse profiter de l’été. Le garçon était craintif. L’extérieur de la maison signifiait danger.

Sa pire crainte était d’attraper la COVID-19. Il savait que le virus est pratiquement bénin pour les enfants, mais dangereux pour les personnes âgées. Ses grands-parents le gardaient parfois. Il ne voulait pas être un vecteur de transmission.

N’ayant pas socialisé depuis plusieurs mois, Loic croyait qu’il avait perdu la capacité de se faire des amis. En effet, il n’allait connaître personne au camp de jour.

Au début, ses parents banalisaient ses peurs. Plus le temps filait, plus leur fils était anxieux à l’idée de commencer le camp. Constatant que leur tactique était peu efficace, ils ont décidé d’amener leur fils consulter une psychologue.

Pendant quelques séances, la professionnelle a autant outillé l’enfant que les parents. Ces outils peuvent être utiles à n’importe quelle famille face à une situation semblable.

Loic ressentait des émotions. Il les a nommées. Il a appris que la peur était normale, qu’elle allait diminuer au fur et à mesure qu’il lui ferait face. Il est inutile de nier son existence. Il faut aider l’enfant à vivre avec celle-ci. Les parents ont cessé de minimiser sa portée.

Ses appréhensions vis-à-vis du coronavirus étaient justifiées. Au salon, le bulletin de nouvelles abordait toujours des thèmes inquiétants. Sous les conseils de la psychologue, plutôt que de fermer le téléviseur, les parents ont regardé les nouvelles avec leur fils. Ils l’aidaient à nuancer l’information diffusée. La COVID-19 existe bel et bien, mais si on suit les consignes sanitaires, il est possible de minimiser les risques d’exposition.

Les commerces et les jeux dans les parcs ont rouverts. Les petits rassemblements étaient maintenant permis. Il a recommencé à jouer avec ses amis. Loic allait aussi faire quelques courses avec ses parents. Il a ainsi pu se familiariser avec la distanciation sociale, ainsi que le lavage des mains.

En retournant au parc, il a compris qu’il n’avait pas perdu ses capacités à se faire de nouveaux amis.

Un mois plus tard, le garçon était excité à l’idée d’aller au camp de jour. Plus tard, les outils qu’il a acquis l’ont aussi aidé à faire face à la rentrée scolaire qui n’avait rien à voir avec les précédentes.