Le Bois de Naples est un espace de 40 hectares situé au nord du Parc de Naples. Il est délimité par l’épicerie Maxi du côté est, par la voie ferrée du côté ouest, et par le boulevard Bellerose du côté nord. Il y a cinq points d’accès, et les visiteurs peuvent se stationner dans la rue (il n'y a pas de stationnement officiel). Le Bois de Naples relie le Bois de l'Équerre et le Bois d'Édimbourg à la rivière des Mille-Îles.

Avant qu'il soit connu sous le nom du Bois de Naples, le terrain, d'anciennes terres agricoles, a été oublié et pollué par les humains avant que la forêt reprenne le dessus.  Il y a environ 8 ans, il y avait un seul sentier nord-sud à partir du Parc de Naples. « On s’y promenait avec notre chien, et on n’était pas les seuls », raconte Etienne Lemire, des Amis du Bois de Naples. « Ensuite, j’ai fait d’autres sentiers pour compléter tout ça, sur plusieurs années. » M. Lemire n'avait pas l’autorisation de la ville à l'époque, mais il s'est dit que tout le monde pourrait en profiter.

« Depuis, nous avons fait découvrir les sentiers au conseiller municipal et chef de l'opposition Michel Trottier et il approuve les démarches des Amis de Bois de Naples. Par ailleurs, le conseiller de Vimont Michel Poissant était présent lors de la corvée de nettoyage de septembre 2020 et il a fait un don pour l'achat d'une table de pique-nique », dit-il.

Si au début, la plupart des visiteurs étaient des gens avec des chiens, il y a maintenant de plus en plus de familles qui s'y promènent. Le terrain appartient à une multitude d’entités, en partie à la ville et en partie à des intérêts privés et à des promoteurs. « J’ai juste nettoyé un peu. Je n’ai pas coupé les arbres et je n’ai pas changé la configuration. J’ai juste donné un accès à cet endroit-là », dit-il. « J’ai fait des emménagements avec ce qui traînait sur place, dont des grosses pièces de bois, des pneus, et des roches. »

L'organisation Les Amis du Bois de Naples a été formée en juin 2020 par Etienne Lemire, sa conjointe Vickie Lalonde, ainsi que Natacha Sarrasin et Philippe Montreuil, pour intégrer le Bois de Naples dans le Plan de conservation et de mise en valeur des milieux naturels. « Le gouvernement du Québec a demandé aux villes d’identifier les milieux humides à protéger, mais ceux du Bois de Naples, n'étant pas jugés d’intérêt, ne seraient pas protégés, » explique M. Lemire. « C’est à ce moment-là qu’on s’est mobilisé pour essayer de protéger cet espace. » Les citoyens se sont d'ailleurs joints au Conseil régional de l'environnement (CRE) de Laval pour demander à la Ville de Laval de prendre en considération le Bois de Naples dans le Plan. Une conférence de presse tenue par le CRE de Laval le 30 septembre dernier exposait d'ailleurs la valeur écologique du Bois de Naples, qui compte plusieurs variétés d'espèces.

« Notre objectif est de faire connaître les derniers milieux humides existant à Laval, afin d'encourager les citoyens à s'impliquer dans leur entretien et leur préservation », explique Etienne Lemire. « Les milieux humides sont les habitats de toutes sortes d'animaux où il fait bon se promener pour les observer : fourmilières, nids d'oiseaux, tanières, tortues, hiboux, couleuvres, etc.  Ils permettent d'entendre un son devenu rare : le coassement des grenouilles au printemps et le chant d'oiseaux rares lors de la saison de la reproduction », dit-il.

Outre la marche, certaines personnes pratiquent la raquette et le patin l'hiver, et le vélo l'été, alors que d'autres observent les oiseaux. Si on peut faire plusieurs activités au Parc de Naples, il n'y a pas d'emménagements comme dans les parcs de la ville. Par exemple, si on veut patiner, il faut emmener une pelle et déblayer. « Les Amis de Bois de Naples s'occupent de faire l'entretien des sentiers, mais on n'est pas un organisme approuvé visant à accueillir le public en ces lieux », explique-t-il.

« On veut que ça reste tel quel et que ce soit protégé. Il y avait une forêt avec des bouts de béton et beaucoup de pneus qui étaient oubliés, et maintenant il y a des sentiers pour se promener », dit M. Lemire. L'accès à l'endroit est gratuit et accessible à tous.