La spiritualité permet aux êtres humains d’atteindre l’harmonie avec leur environnement. Ceux qui la pratiquent résisteraient davantage aux maladies, guériraient plus facilement et auraient une meilleure espérance de vie.

Sans être ésotériques, plusieurs professionnels de la santé prêchent pour une approche médico-scientifique jumelée avec une pratique spirituelle qui aide le malade à garder le moral, une composante essentielle de la guérison. On ne tente pas seulement de soigner un organe ciblé ou des symptômes, mais d’aider la personne dans sa globalité. Les croyances spirituelles font partie de son tout. Elles lui donnent la volonté de maintenir des habitudes favorables à la santé.

Définir la spiritualité
La spiritualité englobe une multitude de concepts. Maria Nita, philologue en théologie à l’Université de Birmingham, définit celle-ci comme un ensemble de prières, rituels, pratiques religieuses, démonstrations d’émotions et de pratiques permettant de connecter avec soi et les autres. Le dictionnaire Larousse explique, quant à lui, que c’est ce qui concerne l’âme et la vie, déconnectées du matériel. Ces définitions voient la spiritualité comme ce qui va au-delà de nous.

Les individus aiment se réunir avec ceux qui partagent leurs croyances. Véronique était en dépression à la suite d’une rupture amoureuse. Elle pleurait sans cesse, n’éprouvait plus de plaisir pour rien et avait cessé de s’alimenter, ce qui était problématique en raison de son diabète. Après un séjour à l’hôpital, elle a joint un groupe de méditation. « J’ai pu vider ma tête des émotions négatives. J’ai aussi rencontré des amis extraordinaires. Ils m’ont conseillée puis soutenue dans les moments difficiles. Ils me rappelaient tous les jours de bien suivre ma diète », raconte-t-elle.

Nadine a surmonté une leucémie alors qu’elle était enfant. Elle affirme que sa foi catholique l’a aidée à passer au travers de sa chimiothérapie et d’autres épreuves de sa vie adulte. « Je souffrais, mais je savais que je n’étais pas seule. Jésus était là. Depuis que je suis toute petite, il m’accompagne quand j’ai envie de tout laisser tomber. »

Fils d’athées, Mathieu s’est fait répéter depuis toujours que rien d’autre que la science ne pouvait interférer sur son existence. Bien qu’il ne pratique aucune religion organisée, il se dit spirituel. Il explique : « J’aime croire que mes actions ont une répercussion et que je dois bien agir. Je crois au karma. Ça me rend plus heureux et je fais des bons choix. Ainsi, je suis convaincu d’être en meilleure santé physique et mentale. »

La spiritualité ne peut guérir tous les maux, mais elle contribue à l’adoption de saines habitudes de vie. Ces dernières accentuent, entre autres, les défenses immunitaires et réduisent les maladies cardiaques, le stress et les symptômes liés à la dépression.