L’analphabétisme se définit par une incapacité à lire et à écrire. Pour sa part, l’analphabétisme fonctionnel, un phénomène récurrent au Québec et au Canada, comprend les individus ayant des capacités littéraires limitées. Sur une population de 8,5 millions d’habitants, près d’un million d’adultes québécois seraient incapables de lire et d’interpréter correctement ce texte.

Même en temps de pandémie, le Québec vit une pénurie de main d’œuvre dans divers domaines. Pourtant, le taux de chômage est élevé. Les emplois à combler requièrent que les candidats puissent lire des textes denses pour y acquérir des informations leur permettant d’accomplir les tâches demandées.

La Fondation pour l’alphabétisation démontre qu’il y a bien des idées préconçues. D’emblée, on croit que l’analphabétisme concerne surtout des immigrants récents. C’est faux! Bien que ceux-ci représentent 31 % de la population analphabète, ils le sont, car ils ont des difficultés à s’exprimer dans les langues officielles. Ce sont souvent des gens qui possèdent un vaste bagage éducatif, mais qui ont besoin de se mettre à niveau en français et en anglais. En vérité, la majorité des analphabètes sont des individus qui ont quitté le système scolaire sans avoir acquis assez de notions de littératie pour poursuivre leur formation académique ou gagner le marché du travail. Il existe malheureusement une corrélation entre pauvreté et analphabétisme.

Dès l’enfance, on peut déceler différentes causes : le manque de scolarisation des parents, des troubles d’apprentissage, l’échec et le décrochage scolaire, la pauvreté, des conditions de vie difficiles. Le fait qu’il y ait peu de livres et de stimulation à la lecture à la maison peut également être un facteur. Face à ce sujet, la Fondation pour l’alphabétisation a créé le programme La lecture en cadeau qui propose aux citoyens d’offrir un livre à un enfant en milieu défavorisé.

Ensuite à l’âge adulte, il ne suffit pas de mettre l’emphase sur le raccrochage au système scolaire, mais aussi d’offrir des formations de base en entreprise.

Les ressources
Partout au pays, il y a des groupes qui mettent en place des solutions afin d’enrayer l’analphabétisme. Malgré un financement et des ressources limités, ils s’affairent à améliorer la qualité de vie des personnes analphabètes. Ils œuvrent auprès des familles pour prévenir l’analphabétisme et donnent aux jeunes en milieu défavorisé des ressources pour étudier. Certains travaillent avec les Autochtones pour qu’ils aient un meilleur accès à l’éducation ou offrent des solutions aux entreprises et des séances d’alphabétisation aux adultes. Parmi ceux-ci, on peut nommer la Fondation pour l’alphabétisation et le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec.

Pour en savoir plus :
La Fondation pour l’alphabétisation : https://www.fondationalphabetisation.org/
Le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec :
http://www.rgpaq.qc.ca/