Depuis plusieurs mois, nous avons pu observer les différents dirigeants mondiaux tenter de gérer un défi d’envergure planétaire afin de faire face au coronavirus.  À l’écriture de ces mots, ici au Québec, nous sommes aux prises avec cette réalité.  Bien que cette crise nous ait amené à prioriser le soin de soi et de son corps, nous apprenons aussi que nous sommes plus que notre simple enveloppe corporelle.  Nos valeurs, notre Histoire et notre fibre spirituelle nous font prendre conscience de notre humanité et notre attention est ramenée à des considérations autres que physiques.

Nous avons tous ressenti un grand stress émotif depuis le début de la crise.  En tant que pasteur, j’ai passé beaucoup de temps avec des gens qui tentent de se réapproprier la facette spirituelle de leur existence.  Cet aspect a souvent été négligé dans le passé, mais face à cette situation sans précédent, plusieurs questionnements sont soulevés.  On parle ici de spiritualité ou de foi en Dieu.  Si ce genre de réflexion s’est amorcé pour vous, vous vous êtes probablement posé des questions comme « que sont mes croyances par rapport à la souffrance? » ou encore « à qui puis-je confier ma douleur ou ma tristesse? » Je sais que plusieurs d’entre vous ont de la difficulté à pouvoir vivre une forme de guérison face à la colère qui se manifeste tout autour de nous. Peu importe vos questionnements, ils pointent vers la partie spirituelle de votre vie et comment cette dimension est plus importante que jamais.

Nous comprenons tous l’importance de notre santé physique, mais force est de constater que la dimension spirituelle doit être entretenue aussi. Afin de pouvoir ressentir une joie profonde et un sens à notre existence, nous devons cultiver toutes les sphères de nos vies, tant les facettes internes qu’externes.  Avec les années, j’ai remarqué que cette habitude fait partie des pratiques mises en place dans les familles saines et en santé.  Ils priorisent la recherche de Dieu et la célébration de l’espoir avec les autres autour d’eux.  D’une manière intangible et mystérieuse, la spiritualité forme une colle invisible qui nous unit et nous permet de garder le cap sur les bonnes valeurs et les bons enjeux.

Il est dommage qu’il ait fallu une crise de cette envergure pour nous aider à redéfinir la croyance en Dieu et sa puissance.  Par contre, je dois noter ici qu’en tant que leader spirituel, j’ai remarqué avec le temps que ceux qui prennent le temps de s’épanouir spirituellement constatent que d’autres sphères de leur vie s’améliorent en même temps.  En ce sens, une étude d’Harvard démontrait récemment qu’une présence régulière à un service religieux diminue de façon notable le risque de « décès du désespoir » regroupant une panoplie de comportements nocifs et addictifs.

Indépendamment des surprises qui nous attendent dans le futur, je souhaite que vous puissiez voir des choses positives qui ressortiront de cette période difficile.  Il est possible de faire preuve de sagesse afin de se préparer pour les tempêtes que la vie nous envoie et cela commence avec une prise de conscience sérieuse vis-à-vis notre vie spirituelle.  Il n’est jamais trop tard pour se joindre à une communauté de foi et revoir nos croyances par rapport à Dieu.  Ceci est la première étape dans la priorisation de sa vie spirituelle.  Un pas dans cette direction est essentiel si vous souhaitez sincèrement prendre soin de vous de façon globale, au-delà de votre simple enveloppe corporelle.