Depuis une dizaine d’années, la Fondation de l’École Charles-Perrault de Laval organise l’événement « Pareil, pas pareil, j’y vais ! » afin d’éliminer les préjugés. En mai, 83 jeunes, dont les 48 élèves de sixième année de l’école Charles-Perrault et 35 élèves de l’école Jean-Piaget, une école spécialisée avec des élèves souffrant d’handicaps, ont été jumelés pour vivre cette expérience.

Fondée par Françoise Gilbert, cette œuvre de bienfaisance, orchestrée par des parents, a pour but premier d’améliorer la qualité de vie des élèves de l’école. Les bénévoles donnent beaucoup de leur temps afin d’apporter un côté ludique pour que les enfants s’amusent au quotidien. Ils organisent des activités, achètent du matériel dont certains jeux pour la cour de récréation, planifient des activités éducatives, etc.

Grâce à un don de la Caisse Desjardins des Grands boulevards de Laval, ils ont mis sur pied le projet « Pareil, pas pareil: j’y vais» afin de per- mettre la rencontre d’un groupe d’enfants handicapés physiquement, de 8 à 12 ans, avec d’autres jeunes n’ayant pas de handicap. Puisque les enfants handicapés ont souvent de la difficulté à se sentir acceptés et à ainsi développer une meilleure estime d’eux-mêmes, cette journée unique leur permet de se sortir de leur isolement. Pour les élèves de l’école Charles-Perrault, l’activité a pour but de développer l’ouverture sur l’autre, l’accueil de la différence et la notion d’empathie.

On jumèle donc un enfant de chaque école et on planifi de nombreuses activités. Selon Melanie Gouveia, membre de la fondation, cette activité permet de «renforcir l’idée que même si on ne se ressemble pas, dans le fond, tout le monde est pareil. Tout le monde dit les mêmes affaires et a les mêmes inquiétudes. Les jeunes, peu importe leur situation, se demandent s’ils vont se faire accepter, s’ils vont faire rire d’eux et s’ils vont réussir à se faire des amis.» Lors de cette journée, les enfants sont extrêmement curieux et posent de nombreuses questions, par exemple, sur le fonctionnement des fauteuils roulants ou des écrans qui permettent à certains de communiquer.

Madame Gouveia parle avec beaucoup de fierté des enfants impliqués dans le projet: « Les élèves de l’école ont démontré tellement d’empathie, de gentillesse. C’était vraiment beau à voir. C’est un projet qui change une personne.» Mais ce n’est pas tout, car « les adultes qui y participent y tirent aussi une leçon de vie de voir comment ces enfants ont une joie de vivre malgré leurs difficultés. On ne peut pas sortir de cette activité-là et ne pas avoir une autre vision de la vie.»

Cette aventure, qui se clôture grâce aux enfants et aux bénévoles qui chantent en cœur avec beaucoup d’émotion, nous montre que, pour les élèves de  l’école  Charles-Perrault  et de Jean-Piaget, il est important de s’unir afin de créer un dialogue et de faire tomber les barrières. En fait, « la leçon de vie qu’ils vont garder avec eux toute leur vie est de voir l’enfant derrière le handicap.» Longue vie à ce projet!