Le régime végétarien est de plus en plus présent au sein des foyers québécois, et ce, notamment en raison de différentes prises de conscience. Près de 4 % des adultes au Canada suivent une alimentation végétarienne.

Ce type de régime correspond au simple fait de ne consommer exclusivement que des produits n’incluant pas la viande, les poissons et les fruits de mer au sein de son alimentation. Il inclut donc la consommation de fruits, de légumes, de légumineuses, de céréales, de noix et de graines.

L’Association américaine de diététique et des diététiciens du Canada précise que « les régimes végétariens menés de façon appropriée sont bons pour la santé, adéquats sur le plan nutritionnel et bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. »

Sophie Ducharme, co-fondatrice de Famille et tofu, considère que la popularité de ce régime alimentaire provient notamment d’une prise de conscience sociale. Elle soutient que « les nouvelles générations sont davantage concernées par l’environnement, la santé et l’éthique animale. » C’est dans cette même optique que sa famille et elle ont décidé de ne pas manger de viandes ni de poissons en plus de manger le plus possible biologique et local.

Selon la Coop Santé de l’Université de Sherbrooke, les bienfaits d’un régime « vert » sont réels. Ce type de régime favorise l’apport de fibres et d’antioxydants au sein de l’organisme de l’homme. De plus, cela apporte un apport de vitamines important et peut également limiter l’apport en matières grasses. Le fait de ne consommer que des produits végétaux permet également de faire certaines économies financières à l’inverse d’un régime dit « traditionnel ».

Un régime alimentaire accessible à tous
Selon l’Association des diététistes des États-Unis, « une alimentation végétalienne bien planifiée et les autres types d’alimentations végétariennes sont appropriés à toutes les périodes de la vie, y compris la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, et l’adolescence. »

« Un régime végétarien équilibré convient à toutes les personnes », met en évidence Renée Frappier, présidente-fondatrice de l’Expo Manger Santé et Vivre Vert et co-fondatrice de l’Association Manger Santé Bio.

« Pour nous, il est important que nos enfants se familiarisent à plusieurs goûts, saveurs et textures. Nous nous efforçons de faire des recettes simples et savoureuses qui plaisent aux enfants », soutient Sophie Ducharme, qui présente à l’année longue des recettes végétariennes avec son conjoint et ses enfants. Elle mentionne notamment qu’il est important de manger des aliments variés et de bonne qualité et qu’il est essentiel de remplacer la viande par une autre protéine (soja, légumineuses, noix, fromage, oeufs, etc.).

Pour combler certaines carences découlant de ce type de régime, l’Association américaine de diététique et des diététiciens du Canada recommande de varier grandement ses repas et de trouver des substituts alimentaires pour remplacer certaines protéines animales.

Un changement progressif
Les individus souhaitant modifier leur alimentation jusqu’à atteindre le végétarisme doivent être prudents et effectuer ce changement de manière progressive. Selon Renée Frappier, les individus doivent également considérer leurs propres antécédents médicaux. Ces derniers ne peuvent pas être ignorés. « Il faut faire des recherches », précise la co-fondatrice de l’Association Manger Santé Bio.

Le Québec s’adapte
Le nombre de restaurants végétariens est en pleine expansion à travers la province. La demande augmente et l’offre suit cette tendance vers le végétarisme.  L’intérêt pour le végétarisme est réel. Les services de restauration universitaire proposent également de nombreuses options végétariennes depuis les dernières années.

De plus, « il est très facile de retrouver les ingrédients de nos recettes dans tous les supermarchés, et ce, en tout temps », précise Sophie Ducharme. Les épiceries locales et régionales ont un grand éventail de choix pour ceux qui sont végétariens durant toute l’année.