Fondatrice et présidente de L’Organisation Familiale des Besoins Spéciaux de Montréal, Maddie Pettigrosso travaille, depuis maintenant trois ans, à fournir aux enfants autistes ou ayant une déficience intellectuelle, les services de thérapie dont ils ont besoin.

Avec son équipe de huit bénévoles, l’OFBSM a comme objectif de couvrir la totalité des frais de ces thérapies coûteuses. Nous nous sommes entre- tenus avec Mme Pettigrosso afin d’en apprendre plus sur sa fondation, sur ses plans pour le futur et sur les valeurs qui lui tiennent à cœur.

Quelle est la mission de votre fondation, L’Organisation Familiale des Besoins Spé- ciaux de Montréal?
Notre mission est de payer la totalité des frais de thérapie des enfants présentant des besoins spéciaux, jusqu’à leur dix-huitième anniversaire. Pour chaque enfant que nous parrainons, nous nous engageons à payer ses frais de thérapie à partir du moment où il est pris par l’Organisation, même dès quatre ans, jusqu’à ses dix-huit ans parce que c’est d’une importance capitale pour des enfants autistes ou avec des déficiences de rester en thérapie.

Combien d’enfants parrainez-vous avec le programme?
En ce moment, nous venons d’ajouter notre dixième enfant.

Pourquoi cet intérêt particulier pour cette cause ?
C’est une très bonne question. Ma quatrième fille est née avec des besoins particuliers. Quand elle n’avait que treize mois, on m’a dit qu’elle ne serait jamais capable de marcher ou de parler. Je leur ai demandé ce que je pouvais faire pour l’aider et on m’a répondu que je ne pouvais rien faire d’autre que la thérapie. Alors, j’ai inscrit ma fille, mais j’ai découvert que les services de thérapie n’étaient couverts que jusqu’à quatre ans. Si je voulais continuer après, je devais débourser moi- même les frais, qui montaient jusqu’à 1000 $ par mois. Ma fille avait besoin de thérapie de langage, de physiothérapie et d’ergothérapie, c’était très cher. J’ai décidé que nous allions poursuivre les services, car nous étions en mesure de les payer, mais j’ai compris que d’autres enfants comme la mienne ne pouvaient se voir offrir les mêmes ser- vices par manque de ressources financières. Le gouvernement ne paie pas pour cela: ce sont des services privés. Je me suis promis que, si un jour ma fille était capable de marcher et de parler à mes côtés, si la thérapie fonctionnait réellement, alors j’aiderais à mon tour. Et ça a fonctionné. Ma fille marche. Elle parle. Enfin, elle vit toujours avec son handicap, mais elle va tellement, telle- ment bien. Et tout ça, c’est grâce à la thérapie que nous avons été en mesure de lui offrir. Alors aujourd’hui, j’essaie d’aider d’autres enfants et de payer les services dont ils ont besoin.

Parlez-nous un peu plus de votre dernière levée de fonds…
Nous avons organisé une levée de fonds qui a été commanditée par Jaguar Land Rover Laval le 18 juin 2019. C’était un événement où l’humour était à l’honneur et le tout était animé par Rachid Badouri, au Cabaret C.

Comment êtes-vous entrée en contact avec Rachid Badouri?
Tout d’abord, c’est grâce au lien unique qui nous lit à Jaguar Land Rover Laval si nous avons pu compter sur leur soutien. Non seulement ils nous ont proposé de nous aider pour notre levée de fonds mais aussi, ils se sont engagés à faire rayonner notre événement sur tout le territoire lavallois. Comme Rachid Badouri est le porte-pa- role de Jaguar Land Rover Laval, ils ont tout de suite pensé à lui pour animer notre soirée.

Était-ce la première levée de fonds que vous organisiez?
Non, la deuxième. Il y a eu deux soirées de comédie. La première était en octobre 2018 et la seconde en juin 2019, donc en un peu plus de six mois, nous avons amassé environ 12 000 $.

Quels sont vos plans pour le futur?
Notre but est de continuer à faire des levées de fonds pour non seulement garder les dix enfants que nous parrainons, mais aussi pour augmenter ce nombre. Et mon but est qu’un jour, nous puis- sions avoir un local afin d’être tous sous le même toit, pour que les enfants aient un endroit où se réunir et où faire leur thérapie.

Enfin, pour terminer, pouvez-vous nous dire de quoi vous êtes la plus fière?Je suis fière de voir comment la communauté se rassemble. Je suis tellement fière de mes béné- voles. Ils mettent tellement d’heures de travail. Je ne peux pas faire ça toute seule. C’est la commu- nauté qui se rassemble pour ces levées de fonds parce que c’est important de redonner. Pour ça, je suis très reconnaissante.