Au Québec, il y a plus de 1,6 million de personnes qui prennent soin d’un proche; avec le vieillissement de la population, ce nombre augmentera. Comment prévenir l’accumulation de stress ou de fatigue?
En général, aider une personne en besoin apporte une satisfaction, tant pour l’aidant que pour l’aidé. Avec le temps, les proches aidants s’épuisent à la tâche. Ce qui entraine des émotions diverses comme la tristesse de voir son proche aidé perdre des capacités ou dépérir; le stress de devoir changer nos projets pour répondre à une situation imprévue; la culpabilité de ne pas en faire plus lorsque les besoins augmentent; l’impatience, souvent due à la fatigue physique et émotive. A cela peut s’ajouter la colère ou un sentiment d’injustice devant les responsabilités, plus ou moins partagées.Saviez-vous que l'impact du stress ressenti par le proche aidant pourrait réduire de 4 à 8 ans la durée de vie de celui-ci? (Glaser, 2007) Et que parfois le proche aidant tombe malade ou meurt avant la personne aidée? D’où l’importance de trouver le temps de prendre soin de soi et de protéger sa santé mentale et physique pour poursuivre les soins auprès de son proche. Les symptômes à surveiller:- fatigue accumulée;
- manque de sommeil réparateur;
- manque de concentration;
- perte d’appétit;
- maladie plus fréquente;
- isolement des amis et des membres de la famille;
- abandon d’activités à l’extérieur;
- découragement, tristesse, anxiété.
- par la santé physique : faire de l’exercice, manger sainement, se reposer en faisant de courts voyages, bien se soigner lorsque malade;
- par la santé psychologique : prendre du temps pour soi afin de réfléchir, lire, écrire, la pratique d’un loisir, apprendre de nouvelles choses;
- par la santé émotionnelle : garder le contact avec des personnes importantes, jouer, rire et pleurer sans gêne;
- par la santé spirituelle : garder l’espoir, rester optimiste, identifier ce qui est essentiel pour son bien-être, méditer, chanter, prier, passer du temps dans la nature;par la santé professionnelle : sensibiliser le milieu de travail à la réalité de proche aidant, bien expliquer les besoins, négocier des ententes afin d’établir certaines limites, demander de l’aide de collègues, de superviseur, consulter des professionnels.