Le propre de la jeunesse est de n’avoir peur de rien. C’est probablement pour cette raison que plusieurs personnes dans cette période de leur vie choisissent de faire le saut en politique avec toute la volonté du monde et le rêve de pouvoir faire une différence.

Le secret d’une meilleure gouvernance réside certainement dans l’art de bien s’entourer et le maire Marc Demers l’a compris. Au moment de former son comité exécutif, il a eu envie d’encourager la jeunesse et de croire en elle. Rencontre avec trois jeunes élus municipaux siégeant au comité exécutif et qui n’ont pas fini de nous étonner.

Stéphane Boyer, Sandra Desmeules et Ray Khalil ont tous un point en commun, celui d’avoir un parcours atypique et d’être membres du comité exécutif. Avant de se retrouver conseiller municipal, le premier se dirigeait vers le développement international, la seconde était gestionnaire et le troisième était chercheur en biologie médicale tout en gérant un restaurant. Rien ne les prédestinait à une carrière politique sauf, peut- être, le désir de faire bouger les choses. « Le déclic s’est fait lors du printemps érable. Quand j’ai vu des dizaines de milliers de jeunes sortir dans les rues pour se faire entendre, j’ai été profondément touchée. Voir Léo Bureau-Blouin être à la tête de ce mouvement et ensuite député, ça m’a amené à me demander comment je pouvais moi aussi faire une différence dans ma ville » raconte Sandra Desmeules. « Je me suis présentée et je suis devenue en 2013 la plus jeune femme élue du comité exécutif » ajoute-t-elle.

«Au municipal, nous rendons directement des services aux citoyens. On voit concrètement comment on fait une différence dans leur quotidien, c’est extrêmement gratifiant» affirme Ray Khalil. Ce dernier avait à peine 27 ans lorsqu’il est devenu responsable de l’agriculture. Depuis, il est devenu membre du comité exécutif et a hérité de la responsabilité des travaux publics.

Les expériences personnelles sont aussi importantes que n’importe quel diplôme quand vient le temps de se lancer en politique, selon Stéphane Boyer, vice-président du comité exécutif. « Avant même d’aller à l’université, j’avais énormément voyagé. J’ai fait mon secondaire 4 en Nouvelle-Zélande, je suis aussi allé dans les bidonvilles d’Afrique du Sud et au Nicaragua. Pourquoi certaines villes arrivaient à s’en sortir mieux que d’autres? J’en suis venu à la conclusion que c’était dû à une meilleure gouvernance et à de meilleurs services publics. Je voulais y participer chez moi, à Laval. »

Au-delà des dossiers dont ils héritent, les conseillers municipaux ne doivent jamais perdre de vue que c’est pour améliorer la vie des Lavalloises et des Lavallois qu’ils travaillent jour après jour. Ils doivent avoir une vue d’ensemble de toutes les problématiques étant donné qu’ils siègent au comité exécutif et qu’ils servent d’interface entre le conseil municipal et les services de la Ville. Selon Sandra Desmeules, une des qualités essentielles à cultiver pour œuvrer en politique est la curiosité. « Peu importe nos responsabilités, on doit demeurer informé sur les enjeux qui touchent notre ville et ses résidents. Au début, nous avions tous beaucoup à apprendre. Nous nous sommes supportés mutuellement et avons eu des mentors exceptionnels. Je ne suis plus la même que j’étais en 2013, pendant notre premier mandat. »

Malgré les exigences et les sacrifices qu’exige le monde de la politique, plusieurs rêvent de plonger dans cet univers grisant. Que faut-il selon eux pour y être heureux? « Il est important de bien maîtriser nos dossiers afin de prendre les bonnes décisions et avoir un impact positif sur les citoyens. Nous devons nous impliquer en étant présents aux différentes rencontres, en lisant nos dossiers et en posant les questions importantes pour les citoyens lavallois.» révèle Ray Khalil.

En envisageant le travail qu’ils ont accompli, de quoi sont-ils le plus fiers? « Pour ma part, c’est le transport gratuit pour les aînés. Depuis sa mise en place, je ne cesse de recevoir des témoignages positifs des citoyens. Ce n’est pas rien» raconte Sandra Desmeules. « Il y a deux ans, la Ville de Laval a adopté un nouveau plan d’aménagement dans lequel il a été décidé que toutes les zones naturelles et agricoles ainsi que les forêts existantes seraient préservées. Maintenant, il nous reste à les mettre en valeur et à les rendre attrayantes. Pas seulement pour les Lavallois, mais aussi pour ceux qui choisiront de faire leur vie dans notre ville » conclut Stéphane Boyer.

Parions que ces décideurs dynamiques continueront à faire rayonner Laval comme elle le mérite et que leur optimisme se propagera à travers la population.