Le Centre-Refuge Nymous est un centre d’observation, de réhabilitation, et d’éducation spécialisé sur le raton laveur. Le Centre-Refuge a aussi comme vocation de sanctuaire pour les animaux sauvages.

L’histoire inoubliable de Nymous
Nymous est entré dans la vie de Jacques et Rachel, les fondateurs du Centre-Refuge Nymous, après avoir perdu sa mère et ses frères et sœurs à la suite d’un accident fatal. Nymous était un bébé raton laveur qu’ils ont pris sous leur aile pour le réhabiliter. Alors qu’il vivait chez Jacques et Rachel, il s’est très vite imprégné d’eux. Il les considérait comme des parents. Jacques et Rachel lui ont montré à grimper dans les arbres et à pêcher des poissons. Nymous faisait des promenades sur le dos de Jacques à bord de son VTT et il allait se baigner au lac. Nymous est très vite devenu une vedette au sein de son entourage, au point d’avoir des admirateurs jusqu’en France.

Un jour, une photo de Nymous est tombée entre de mauvaises mains et une plainte a été faite au ministère de la Faune. Selon la loi, il était illégal de garder un animal sans permis chez soi. « À ce point, Nymous avait 22 mois et il pesait 50 livres. Il faisait partie de notre famille. C’est comme si on nous enlevait un enfant », explique Jacques. Le Ministère de la Faune décide de séparer Nymous de Jacques et Rachel. Dans son nouveau refuge, Nymous ne mangeait plus et ne buvait plus. « Il se laissait mourir », explique Jacques. Rachel et lui font de longs trajets pour tenir compagnie à leur raton laveur et le nourrir. Ils décident donc de se battre pour que Nymous retourne chez lui. En l’espace de quelques semaines, on les voit partout : Global News, Denis Levesque, TVA, et le Journal de Québec entre autres. Ils réussissent à accumuler plus de 15 600 signataires dans une pétition. Alors qu’ils sont sur le plateau de Denis Levesque à Québec, ils apprennent que le Ministère de la Faune leur accorde un permis pour que Nymous retourne chez lui.

Avec Nymous de retour à leur côté, Jacques et Rachel décident d’ouvrir un centre d’observation de la faune. Peu de temps plus tard, ils accueillent des bébés ratons laveurs orphelins. Nymous se montre très protectrice envers les bébés. Jacques et Rachel décident donc de le stériliser par sécurité. Durant l’opération, Nymous contracte un virus qui se développe en infection qui sera fatale. À 26 mois, Nymous meurt dans les bras de ceux qui l’aiment le plus au monde. « Nymous était un être grand. Il a marqué notre vie », explique Jacques.

Une mission importante
La mission du Centre-Refuge Nymous est d’informer, prévenir et éduquer pour permettre aux gens de mieux comprendre et respecter les animaux de la faune sauvage. « Trop d’animaux souffrent parce que l’humain craint ce qu’il ne connaît pas », explique Jacques. « Nous sommes les ambassadeurs des ratons laveurs. Un animal, c’est simple. Il a juste trois besoins : la nourriture, le logis et la procréation. » Au Centre-Refuge Nymous, ils revendiquent le territoire des animaux sauvages et informent les gens pour qu’ils respectent les animaux sauvages.

Le Centre-Refuge Nymous offre des services éducatifs pour éduquer les gens de tous les âges à propos des animaux de la Faune du Québec et l’environnement. « Selon moi, le Ministère de l’Éducation devrait imposer un volet éducatif sur la faune et la flore du Québec. Il faut informer les enfants pour qu’ils n’aient pas la même philosophie que leurs parents », dit Jacques. Le Centre-Refuge Nymous ne se contente pas seulement de visiter les écoles primaires. Ils font des présentations dans les Cégeps, les universités, les associations, les compagnies, les camps de jour, les salons, les expositions et bien d’autres. « Quand c’est possible, on y va avec un animal. Les enfants sont fascinés », raconte Jacques.

Des besoins sérieux
Au Centre-Refuge Nymous, ils travaillent entre 130 et 140 heures par semaine pour rendre aux animaux que l’homme leur a volés. « Ça coute à peu près 1 500 $ par mois d’épicerie pour nourrir tous nos animaux. Par année, les frais vétérinaires peuvent monter jusqu’à 15 000 $ », nous informe Jacques. Le centre refuge ne reçoit aucune aide du gouvernement. « Les animaux appartiennent pourtant à tout le monde », dit Jacques.

En plus d’héberger des ratons laveurs, au Centre-Refuge Nymous, on peut retrouver des marmottes, des chevreuils, des oursons, des faons, des coyotes, des loups, des opossums, des renards, et des mouffettes. « Nous sommes le refuge de premier recours », explique Jacques.

Les animaux sont aux petits soins au Centre-Refuge Nymous. « Les animaux mangent de la nourriture de qualité. Ils ont un régime équilibré. Ils mangent des amandes, des noix de Grenoble, de la dinde, du poulet, des biscuits, et du fromage entre autres. Ils mangent à leur faim. L’hiver, les ratons laveurs prennent 30 % de leur poids et leurs poils poussent beaucoup. On dirait des petites boules. Ils passent la meilleure année de leur vie ici. On les garde loin des humains parce qu’ils sont la cause de leur problème », explique Jacques. Le Centre-Refuge Nymous reçoit beaucoup d’aide de bénévoles. Il y en a qui les aident à faire l’épicerie et qui les aident à biberonner les bébés aux deux heures.

Au centre refuge, il est possible de parrainer un animal pour 25 $ par mois. « Un animal coûte de 900 à 1 000 $ par an pour pourvoir à tous ses besoins. Il faut donc trois parrains par animal », dit Jacques. Lorsque quelqu’un parraine un animal, il reçoit un certificat de parrainage qui dit qu’il contribue à la survie d’un animal au Québec. Le centre refuge envoie également des reçus pour les impôts puisque c'est un organisme de charité enregistré. La personne qui parraine reçoit des photos et des nouvelles de l’animal. « Chaque animal a une histoire différente. Ils ont chacun leur nom. On les regroupe par famille », explique Jacques.

Une porte-parole impliquée
Kim Bruneau est la porte-parole du Centre-Refuge Nymous. Elle entend parler du Centre-Refuge Nymous quand elle cherche un refuge pour un petit raton orphelin, nommé Fleur, que sa cousine vétérinaire avait accueilli chez elle. « Avec un cri du cœur sur mon Facebook, à la recherche d’une place pour Fleur, plusieurs personnes m’ont recommandé le Centre-Refuge Nymous. Après avoir parlé plus d’une heure au téléphone avec Rachel Ouve, la fondatrice, avoir vérifié les installations en photos et lu toutes les recommandations, nous sommes allées visiter et avons été convaincues que c’était le meilleur endroit pour elle », explique Kim.

Ce sont les messages de Rachel qu’elle affiche sur Facebook qui convainquent Kim de devenir la porte-parole du Centre-Refuge Nymous. « Ma cousine a aussi décidé de se joindre à l’équipe en offrant ses services de vétérinaire, car il est extrêmement difficile de trouver des vétérinaires qui veulent traiter les animaux sauvages et nous en avons besoin de plusieurs », explique Kim.

En tant que porte-parole, Kim encourage les gens à faire des dons et amène de la visibilité au Centre-Refuge Nymous. « J’invite les gens à aller les visiter, à faire des dons, leur explique les différentes façons de donner, soit en parrainant un animal, en faisant un don en argent, un don en nourriture, un don en matériel pour les enclos où en don de temps en tant que bénévole. Je ne suis ni extrémiste ni activiste et je ne dis pas aux gens quoi faire ou ne pas faire. Je leur parle d’une cause qui me tient à cœur et leur montre ce que j’ai envie de faire pour aider et si cela les interpelle, je les invite à embarquer. De toute façon, je crois que n’importe qui qui va au centre et rencontre Rachel, Jacques et les animaux ne peut faire autre que tomber en amour avec notre mission » dit Kim.

Visitez le site web centre-refuge-nymous.com pour des informations et pour faire des dons.