Selon les statistiques, les hommes représentent 42% des proches aidants. De ce nombre, seulement 10 à 20% d’entre eux demandent de l’aide. Pourquoi une telle situation, alors que les conséquences directes sont la santé et le bienêtre des aidants et de la personne aidée?

Les hommes ont, en général, plus de difficulté à reconnaître qu’ils ont besoin d’aide. Est-ce qu’il existe une offre de services adaptés aux réalités vécues par ceux-ci?

Une recherche, L’aide au masculin1, publiée en 2015, a identifié les caractéristiques des besoins des hommes âgés aidants. Dans un premier temps, ils doivent se reconnaître comme proches aidants pour ensuite chercher du soutien. Les hommes sont habitués à s’organiser eux-mêmes et ont de la difficulté à accepter l’aide proposée.

Et pourtant, face à ce nouveau rôle, l’homme âgé aidant se retrouve souvent démuni. Entre les travaux ménagers, les repas et rendez-vous  médicaux, il doit apprendre beaucoup de nouvelles choses. Avec le temps, la lourdeur du rôle d’aidant peut mener à l’épuisement causé par le stress. C’est alors la personne aidée, généralement la conjointe, qui en subit les conséquences.

Savez-vous qu’il existe des services pour les hommes aidants, tel que l’aide domestique, du répit à domicile ou dans des groupes communautaires dédiés? Ces quelques heures de repos ou d’évasion sont bénéfiques, mais il y a également d’autres façons de recevoir de l’aide.

Les groupes communautaires et les CLSC, proposent de nombreux services d’informations, de conférences sur des sujets variés, de la formation pour offrir de meilleurs soins à la personne aidée, des groupes de discussion entre personnes vivant une situation similaire.

Tous reconnaissent la très grande difficulté de la tâche du proche aidant. Des rencontres individuelles sont aussi offertes afin d’exprimer des émotions reliées à la responsabilité de prendre soin de l’autre.

Malheureusement, les hommes ne participent pas beaucoup à ce genre d’évènements et ce n’est qu’avec leur présence que les intervenants pourront développer une offre qui s’adapte à leurs besoins. Ces derniers sont difficiles à rejoindre, car plusieurs ne s’identifient pas comme tels, trop occupés à prendre soin de l’autre par amour ou par devoir.

Si vous êtes cette personne, il y a de l’information concrète et disponible pour vous.

N’hésitez pas à joindre un intervenant au numéro mentionné dans la publicité en bas de page. Il faut prendre soin de soi pour bien prendre soin de l’être aimé.

  1. Couture, Jacques, Lessard, Sonia. 2015, «L’aide au masculin caractéristiques des besoins des hommes âgés aidants», Vie et vieillissement –V13 Numéro 2: p.13-19