Très peu connue et rarement prise au sérieux, la trichotillomanie est pourtant un trouble qui peut être pénible pour les personnes qui en souffrent. Zoom sur les causes et les symptômes de ce trouble, ainsi que sur les moyens pour le traiter !

La trichotillomanie, Késako ?
La trichotillomanie n’est pas une maladie en tant que tel, mais un trouble qui consiste à s’arracher de façon répétitive les cheveux ou les poils de sourcils, cils, etc. Ce syndrome qui se présente comme un geste compulsif, fait partie des comportements répétitifs centrés sur le corps, et est souvent le résultat d’une mauvaise gestion des émotions. C’est une réaction pour apaiser les tensions ou les angoisses.

On distingue différents types de trichotillomanie, chez l’enfant et l’adulte. Chez ce dernier, le trouble se présente d’une manière plus complexe. Il peut soit être une réaction compulsive et consciente après laquelle la personne se sent soulagée ou, au contraire, coupable. Il peut être également un geste inconscient, une sorte de réflexe qui n’a pas d’effet d’apaisement. Chez l’enfant, la trichotillomanie est souvent associée à des périodes de stress passagères.

Ce trouble qui paraît anodin peut pourtant avoir plusieurs conséquences à la fois physiques et psychologiques. En effet, à force de s’arracher les cheveux, les personnes souffrant de la trichotillomanie peuvent avoir des cheveux clairsemés, ou dans des cas extrêmes, une perte très visible des cheveux, voire une alopécie. Le fait que ce syndrome soit méconnu ne rend pas le diagnostic facile, d’autant plus que les personnes qui en souffrent sont souvent gênées d’en parler et vont essayer de cacher les effets de ce trouble en portant des bonnets, des chapeaux ou autres accessoires.

Les causes et symptômes de la trichotillomanie
Les causes de la trichotillomanie sont jusqu’à présent incomprises, mais certains facteurs la favorisent notamment, un stress majeur, l’hérédité ou encore les changements hormonaux liés au cycle menstruel chez les femmes. D’ailleurs, ce syndrome touche en majorité les femmes !

Les symptômes de la trichotillomanie sont quant à eux assez clairs. La personne qui en souffre a ce tic ou ce réflexe de s’arracher les cheveux très souvent. Cela peut produire un certain soulagement, mais peut aussi augmenter la tension et le stress de la personne.

Ainsi le diagnostic de ce trouble se base sur les observations de l’entourage de la personne qui peut potentiellement souffrir de trichotillomanie. Il est également possible de se fier aux signes cliniques visibles, soit l’angoisse et la perte de cheveux.

Que faire en cas de trichotillomanie ?
Il est important de préciser qu’il n’y a pas vraiment de solutions miracles pour traiter ce trouble. Causé généralement par une mauvaise gestion des émotions, l’angoisse et le stress, il sera donc important de traiter le problème source pour se défaire de ce trouble. Le processus est donc long et nécessite une grande volonté.

Toutefois, les parents d’enfants souffrant de trichotillomanie doivent se montrer vigilants et agir rapidement en faisant appel à un psychologue. Celui-ci pourra repérer les tensions familiales pour les apaiser et venir en aide à l’enfant.

Quand la trichotillomanie concerne l’adolescent et l’adulte, il est important de prévoir une thérapie comportementale et cognitive. Celle-ci va permettre au patient de comprendre clairement sa situation et d’apprendre à vivre avec dans le but d’en alléger les conséquences. La thérapie cognitivocomportementale va aussi les aider à se défaire des habitudes malsaines. Les thérapeutes peuvent notamment conseiller aux patients de suivre la technique de Habit Reversal (renversement d’une habitude) qui consiste à substituer l’arrachage des cheveux par un geste moins malsain comme serrer le poing. Cela nécessite aussi un travail de respiration.

Dans certains cas, des antidépresseurs sont prescrits, mais l’efficacité de ces médicaments n’est pas concluante.

Les personnes souffrant de ce trouble et qui sont gênées pas ses conséquences sur le plan esthétique, soit la perte de cheveux, peuvent toujours trouver des moyens de le cacher, en attendant de se défaire complètement de ce trouble. Parmi les solutions recommandées, le port d’accessoire à cheveux ou encore la pose de volumateur semi-permanent.