« Le TDAH est le trouble neurodéveloppemental le plus fréquent chez les enfants. De 5 à 10 % des enfants en souffrent, » dit Dre Marie-Claude Garant, de la Clinique TDAH Laval Laurentides, la première clinique multidisciplinaire spécialisée en TDA et TDAH sur la Rive-Nord de Montréal.

Contrairement à la croyance populaire, le TDAH ne vient pas d’une éducation fautive des parents. « On pense que jusqu’à 70 % des causes viennent de la génétique, et 30 % de l’environnement, comme la prématurité et l’exposition du fœtus à des toxiques comme la cigarette et l’alcool, », dit-elle. Si élever un enfant est déjà un défi, avoir un enfant TDAH, c’est des difficultés supplémentaires qui s’ajoutent. Voici quelques trucs pour aider votre jeune.

1- Favoriser l’estime de soi
Ce qui est fondamental, c’est de favoriser l’estime de soi du jeune. « La base, c’est d’abord de suspecter ce diagnostic-là, et surtout de savoir s’il y a des cas de TDAH dans la famille, pour avoir une approche qui est empathique et aidante envers le jeune, » dit Dre Garant.

2- Installer une routine de vie saine
« C’est important d’avoir une routine de lever, de dodo, de repas, d’études et de devoirs encadrante, structurante, mais qui est rassurante pour l’enfant TDAH, » dit-elle. Dre Garant souligne l’importance d’un sommeil adéquat, d’une alimentation saine, bien répartie dans la journée, et de l’exercice physique pour le plaisir. « Ça prend des règles et des limites claires, avec des conséquences adaptées à l’âge du jeune. »

3- Se renseigner
« Un parent renseigné est beaucoup plus efficace dans ses interventions, » dit Dre Garant. Plusieurs ressources sont disponibles, comme PANDA, un regroupement d’associations à travers le Québec (la plus proche de Laval étant Thérèse-de-Blainville) venant en aide aux parents d’enfants TDAH. À la maison, on peut se renseigner sur le web. TDAH VIP, né à l’automne 2016, est une excellente ressource selon Dre Garant.  « Ce sont des vignettes sur le TDAH orchestrées par Dre Annick Vincent, une docteure de la région de Québec, une sommité en ce qui a trait au TDAH, » dit-elle.

4- Faire équipe avec l’école
« Si je connais la condition du jeune, je vais comprendre certains de ses comportements et pouvoir intervenir de façon plus efficace, » dit Dre Garant. « Il y a un net avantage pour l’enfant que l’enseignant et l’équipe-école soient au courant de sa condition, parce que de connaître, c’est comprendre. »

5- Chercher de l’aide professionnelle
Dre Garant conseille d’aller chercher de l’aide professionnelle, comme un psychologue ou un psychoéducateur, surtout s’il y a plusieurs conditions associées au TDAH du jeune.

« Si le jeune n’est pas ouvert à consulter, les parents, eux, peuvent consulter, » dit-elle. « C’est une attitude responsable d’aller chercher de l’aide pour se structurer, pour gérer des situations qui sont souvent à l’état de crise. »

6- Passer de temps de qualité avec chaque enfant
« Il est important de se garder du temps de qualité avec son enfant TDAH, mais aussi avec chacun de ses frères et sœurs, parce que le TDAH, surtout s’il a de l’impulsivité ou de l’hyperactivité, ça peut prendre beaucoup de place dans l’attention et le temps des parents, donc les autres jeunes peuvent se sentir un peu mis de côté. C’est important que chaque jeune ait sa place, » dit Dre Garant.