« Je suis tranquille quand je rentre dans les transports en commun. Je peux même dormir si je suis fatiguée », déclare Oumy qui fait partie des milliers de personnes qui utilisent le métro montréalais.

Oumy est banquière et habite près de la station de métro Cartier à Laval. Chaque jour, elle prend la ligne orange pour se rendre à son travail à Montréal, au centre-ville plus précisément. Elle préfère le métro que sa belle voiture 4X4 : « Je prends les transports en commun parce que ça me prend beaucoup moins de temps, à peu près 25 min.  Si je prenais ma voiture, ça me ferait une heure de route. Et en plus, je me lèverais plus tôt ».

D’autres raisons expliquent aussi sa préférence aux wagons du métro. La bouche du métro s’ouvre directement sur son lieu de travail, relié par un escalier mécanique : « Je ne sors pas du métro, j’ai juste à monter. Nos bureaux sont en haut », argumente la jeune dame. Aux logiques logistiques et de commodités s’ajoute la logique économique. Pour Oumy, se rendre au travail en voiture représente un coût exorbitant : «  Le parking est super cher parce qu’il faut un abonnement et ça coûte 350 dollars par mois. Si je me gare à l’extérieur, il faudrait que je sorte à chaque fois du bureau pour aller payer encore  », renchérit la résidente de Laval. Et de dire sans ambages : « Les transports en commun sont plus rentables par rapport aux frais du carburant » qui lui reviendraient à 50 dollars par semaine.

Cependant, elle juge cher le prix de la passe STM  qui s’élève à 130 dollars par mois.

STM se développe et se modernise
« Pour attirer plus de clients, la STM vise à améliorer la fiabilité de son service et à entretenir le réseau actuel » a déclaré son président du conseil d’administration, Philippe Schnobb, lors de la présentation du  rapport annuel 2015. Et pour répondre aux attentes de ses usagers, la société de transport montréalais a récemment mis en circulation de nouveaux trains AZUR de haut de gamme. Ces trains sont visibles sur la grande ligne orange qui dessert Laval et dont le terminus est la station Montmorency.

Les retards exaspèrent des clients
Si le métro jouit d’une bonne réputation auprès d’Oumy, le rapport de 2015 note des manquements inquiétants : « Pour la première fois depuis 2004, la Société de transport de Montréal (STM) a observé une diminution de l’achalandage dans le transport en commun, avec quatre millions de déplacements de moins par rapport à l’année précédente », c’est-à-dire en 2014. Ces manquements sont dus aux retards du métro par exemple,  mais surtout, si l’on en croit monsieur Schnobb,  à l’utilisation massive de services comme Uber et Bixi.