« Je suis en deuil. Vais-je aller mieux un jour ? ». C’est une question que j’entends très souvent dans le cadre de mon travail d’accompagnement chez Lumi-vie.  

Je peux vous dire qu’en général, les gens vont mieux après un certain temps, mais malheureusement, la recette miracle n’existe pas. Il n’y a pas non plus de période de temps précis. Tout dépend de la personne, de la relation que vous aviez et de ce que vous allez faire pour vous aider.

Lorsque nous perdons un être cher, c’est tout notre monde qui s’écroule. Comment survivre à cette perte, à cette souffrance qui brise le coeur ? Le deuil nous atteint au plus profond de notre identité. Notre rôle change, la dynamique familiale éclate, les repères disparaissent.

La blessure est en plein coeur et la convalescence se fait tout doucement au rythme de chacun. En deuil, nous avons besoin de douceur. Qu’est-ce qui peut vous faire un peu de bien ? Un bain moussant ? Une marche ? Un café avec un ami ? C’est important de se donner le droit à un peu de répit même si ce n’est que cinq minutes. Je vous dirais également d’avancer un pas à la fois, car voir trop loin devant peut donner le vertige.

Dans la tourmente, nous avons parfois besoin d’aide. Il n’y a pas de honte à exprimer ce besoin de soutien. C’est une relation qu’on perd lorqu’une personne chère à notre coeur décède, et c’est en relation que le processus de deuil se fait le mieux. Trop s’isoler, c’est parfois ne plus voir nos ressources intérieures et extérieures.

La famille, des amies, des collègues de travail peuvent aider par une écoute empathique et sans jugement. Malgré la peur de déranger, oser exprimer votre besoin. Personne ne peut deviner ce qui vous ferait du bien, voilà pourquoi il est si important de le dire.

Les personnes que je rencontre me demandent parfois s’ils sont normaux parce qu’ils pleurent peu ou beaucoup.

Dans son livre Vivre le deuil au jour le jour, le Dr Christophe Fauré nous dit ceci : « Il n’y a pas de deuil « type », il n’y a pas de « bonne » ou « mauvaise » façon, il n’y a que ce qu’une personne vit, au jour le jour, après la mort de quelqu’un qu’elle a aimé, et ce qu’elle vit est véritablement unique et au-delà de toute comparaison avec un modèle préétabli ».*

Vous avez le droit de trouver cette étape de votre vie souffrante et c’est normal. Selon Jean Monbourquette , spécialiste du deuil qui a écrit plusieurs livres, le deuil se fait par huit étapes. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour de plus amples informations sur ce sujet.

J’espère que ces quelques mots vous ont aidé un peu à mieux saisir le processus de deuil. Je souhaite à tous ceux et celles qui vivent un deuil de garder espoir et de se permettre le droit de se montrer vulnérable sans honte, car c’est une marque de courage.

Références

FAURÉ, Christophe, Vivre le deuil au jour le jour. Édition Albin Michel. pages 27-28*
MONBOURQUETTE, Jean, Grandir- Aimer, perdre et grandir. Éditions Novalis