Les ateliers adaptés StimuleArts est un organisme à but non lucratif qui existe depuis plus de 18 ans à Laval. Sa mission est de favoriser l’inclusion et de développer l’autonomie des personnes de 17 ans et plus vivant avec une déficience intellectuelle modérée à sévère, avec ou sans handicap, au moyen de différents programmes de stimulations et d’activités adaptées.

Que l'on vive avec un handicap ou non, lorsqu'on ne travaille plus certaines habiletés, elles meurent avec le temps. C'est le risque encouru par les personnes vivant avec une déficience intellectuelle qui, une fois leur cursus scolaire terminé, se retrouvent livrées à elles-mêmes. « Une fois que l'école se termine, ces jeunes n'ont presque pas de services et les parents se trouvent avec un enfant à charge à vie. On tient à ce que ces jeunes-là, après l'école, puissent continuer d'avoir une activité et qu'ils puissent maintenir leurs acquis et développer d'autres habiletés, au niveau de la dextérité, de la stimulation sensorielle et intellectuelle, de la curiosité et de l'éveil culturel aussi », explique Virginie Pelvillain, agente de liaison chez StimuleArts.

Les ateliers StimuleArts proposent une approche systémique qui vise à impliquer au maximum les familles des participants dans leur programme. Pour cela, ils favorisent une communication transparente et rapprochée entre le centre, les éducateurs et les familles. « On se donne un point d'honneur de rester accessible aux familles. Pour ça, on veut rester les moins chers à Laval. On priorise à l'inscription les personnes qui vivent avec leur famille et on a des plages horaires plus tôt le matin pour qu'elles puissent venir déposer l'enfant au centre et partir travailler. C'est une approche systémique que l'on vise, car lorsque la famille est bien dans sa peau, les personnes handicapées sont quand même plus heureuses », précise madame Pelvillain.

Les ateliers StimuleArts ont également la particularité de travailler au cas par cas avec chaque participant : « Lorsqu'ils viennent chez StimuleArts, nous prenons des plans de transition auprès des écoles pour avoir le maximum d'informations sur eux, puis on s'adapte en fonction de leurs intérêts et savoir-faire pour coller au mieux à leurs besoins », souligne madame Pelvillain. La mission des ateliers StimuleArts est d'atteindre le plein potentiel du participant. D'après l'agente de liaison : « On ne cherche pas à faire de l'occupationnel. On cherche vraiment à maintenir une qualité de vie pour ces gens-là et leurs familles, qu'ils gardent leur potentiel et qu'ils soient heureux. »

Pour se faire, les programmes proposés sont souvent des activités de groupe qui exploitent cinq pistes principales : culturelle, artistique, loisir, intellectuelle et sportive. « On travaille beaucoup avec des projets en commun. Chacun travaille son potentiel pour le mettre en commun dans le groupe. Ça valorise beaucoup la participation et l'estime de soi. On leur fait atteindre des buts qu'ils sont capables de réaliser. C'est important, ça fait des petites victoires chaque jour », explique Virginie Pelvillain.

Les participants qui vivent avec une déficience intellectuelle modérée à sévère sont plus difficiles à aller chercher, il faut trouver une astuce pour entrer en contact. Chez StimuleArts, le potentiel intellectuel va faire son chemin par la stimulation sensorielle, la peau, la vue, l'odorat. « On utilise aussi des tablettes tactiles pour la sensibilisation sensorielle et pour travailler leurs habiletés. Cela permet aussi de donner des outils aux familles et d'impliquer l'entourage dans ces activités. Si on se focalise là-dessus, on va pouvoir faire un grand pas vers le bien-être de ces personnes, notamment pour communiquer », souligne madame Pelvillain.

Un projet d'une salle dédiée à ces stimulations est en cours de réalisation, la salle Snoezelen. Cette salle permettra aux participants d'agir par eux-mêmes sur différentes stimulations sensorielles. Ils appuieront sur des boutons pour changer des couleurs, des odeurs et des sons. Madame Pelvillain ajoute : « On souhaite que ce soit interactif. Nos participants pourront travailler leur potentiel d'autonomie et leur pouvoir d'agir. On travaille toujours vers l'intérêt de nos participants et souhaitons qu'ils soient plus maîtres de leur vie et capables de faire des choix. »