L’utilisation de fertilisants naturels, d’engrais naturels et de pratiques rigoureuses, et ce, dans le respect de l’environnement et des animaux, est l’essence même de la culture biologique. De plus en plus populaire depuis quelques années, le biologique ne cesse d’attiser la curiosité des citoyens.

Ce sont près de 1 115 entreprises agricoles qui détiennent une certification biologique au sein de la province de Québec. En 2016, il est à noter que 7 880 produits sont certifiés biologiques, et ce, dans cinq catégories distinctes : les fruits et les légumes, les produits laitiers, les viandes, les produits à base de grains ainsi que les produits de l’érable.

Selon la Filière biologique du Québec, « Le biologique s’appuie sur un ensemble de techniques de production et de transformation qui excluent le recours aux engrais et aux pesticides chimiques de synthèse, aux OGM, aux hormones de croissance, à l’irradiation et aux agents de conservation de synthèse. Le bio tient compte des préoccupations des consommateurs en matière de santé et de saine alimentation. »

La Certification biologique, qui est attribuée par des organismes de certification, permet de conserver « un lien de traçabilité de l’agriculteur jusqu’au consommateur, en garantissant la conformité des produits offerts », selon Louis Gagné, naturopathe et propriétaire du magasin Alimentex.

Environnement et santé
Caroline Halde, professeure adjointe en agriculture écologique à l’Université Laval, analyse sur le terrain les motivations principales des agriculteurs quant au savoir-faire biologique dans leur milieu. Selon ses observations, leur principale motivation a un lien étroit avec l’environnement. La culture biologique est avant tout un enjeu écologique pour les producteurs biologiques.

Elle reconnaît d’ailleurs que sa propre consommation d’aliments biologiques a davantage un lien avec sa conscience environnementale, bien avant de considérer la possible influence d’une alimentation biologique sur la santé d’une personne, dont la sienne.

Il est à noter que l’agriculture biologique permet de conserver l’essence même du légume ou du fruit qui est récolté. « C’est ainsi que nous avons un goût plus présent », précise monsieur Gagné quant à la différence de goût entre les produits biologiques et les produits dits « conventionnels ».

 Les études qui démontrent que « le biologique a une influence notable sur le corps. C’est surtout en ce qui concerne les antioxydants, liés au fait que les plantes, en régie biologique, ont besoin de se défendre plus contre les maladies et les mauvaises herbes », explique madame Halde. En considérant le fait que les plantes et les terres agricoles ont des mécanismes de défense plus forts, cela engendre des répercussions positives sur l’organisme, qui devient plus fort à son tour.

Plus de producteurs ?
Étant donné l’enthousiasme des consommateurs québécois envers le domaine de l’alimentation biologique, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) a mis sur pied un Programme d’appui pour la conversion à l’agriculture biologique, de 2015 à 2018.

Dans le cadre de la stratégie de croissance du secteur biologique de la part du Gouvernement du Québec, ce nouveau programme vise à soutenir la croissance de l'offre de produits biologiques de la part des entreprises.