Vous venez tout juste d'inscrire votre enfant à son premier camp de vacances, et c'est ravi que vous pensez déjà à organiser cette fabuleuse semaine que vous allez passer sans lui. Votre enfant est lui aussi enchanté, il s'imagine déjà faire des feux de camp tous les soirs, armé de guimauves et entouré de ses nouveaux amis. Seulement voilà, petit à petit, vous vous rendez compte que plus la date du départ approche et certaines craintes apparaissent. Pour la première fois, la prunelle de vos yeux s'en va sans vous en vacances ! Comment préparer au mieux le départ et bien gérer cette première séparation ? Éric Beauchemin, directeur de l'association des camps du Québec (ACQ), nous livre quelques conseils rassurants.

Mis à part une fin de semaine chez sa mamie et une nuit ou deux chez sa meilleure amie, ce camp de jour sera sa première expérience vers l'autonomie. Il n'est pas nécessaire d'évoquer les théories psychologiques de l'attachement pour comprendre que quitter le nid familial pour la première fois peut être une source d'angoisse pour l'enfant, mais aussi pour les parents qui se posent très légitimement de nombreuses questions : les dortoirs sont-ils mixtes ? Les sauveteurs sont-ils toujours présents aux activités aquatiques ? Quelle est la formation des moniteurs ?

Afin de rassurer tout de suite les parents, monsieur Beauchemin les invite à opter pour un camp certifié. Cette certification qui est délivrée par l'Association des camps du Québec représente une forme de garantie que les conditions idéales à une expérience en camp soient réunies. Le programme de certification de l'ACQ comprend plus de 60 normes qui traitent des exigences relatives à la sécurité, à l'encadrement, à l'environnement, à la santé et à l'alimentation. Comme l'explique monsieur Beauchemin, « dans la mesure où les parents retrouvent le logo de camp certifié, ils peuvent s'attendre à avoir du personnel qualifié, des ratios moniteurs/enfants adaptés et que les protocoles d'urgence seront respectés ». Le directeur tient quand même à souligner qu'un camp qui n'est pas certifié n'est pas forcément mauvais. Il n'a peut-être simplement pas souscrit au programme de certification. Dans ce cas, ce sera à vous de faire les démarches de vérification du camp en question.

Vous voilà peut-être un peu rassuré, mais votre enfant aussi se questionne : que se passe-t-il si je m'ennuie trop de mes parents ? Si je n'aime pas la nourriture, qu'arrive-t-il ? Si je ne souhaite pas faire une activité, suis-je obligé de participer ? Pour répondre à ces questions et réduire les appréhensions, monsieur Beauchemin conseille aux parents de ne pas imposer leur propre décision, notamment au moment du choix du camp : « En laissant l'enfant choisir son camp, vous répondez à ses attentes et vous vous assurez de sa motivation. Ça devient son choix donc c'est mieux ». Pour le reste, le directeur de l'ACQ recommande de préparer l'enfant aux  expériences à venir en visualisant le milieu qui va l'accueillir. Pour cela, vous pouvez magasiner le camp ensemble, visiter le site internet ou même contacter le camp pour effectuer une visite et créer un premier contact avec le personnel.

C'est en tant qu'expert des camps de vacances du Québec, mais aussi en tant que père que monsieur Beauchemin pousse les parents à gérer leurs inquiétudes, aussi légitimes qu'elles soient, afin de laisser leurs enfants découvrir et développer leurs propres intérêts : « Un camp, c'est un laboratoire de vie. On y acquiert confiance et estime de soi, c'est une occasion unique de favoriser son autonomie. L'envoyer en camp, c'est lui faire un cadeau, des vacances à sa mesure à lui ». Pour plus d'informations, consultez le site web de l'ACQ : www.camps.qc.ca