Rencontre avec Jocelyne Frédéric-Gauthier, conseillère municipale d'Auteuil

C'est une femme résolument tournée vers les autres que nous rencontrons. D'origine haïtienne, Jocelyne Frédéric-Gauthier est arrivée au Québec à la fin de son adolescence. De son parcours d'immigrante, elle en a fait sa force, celle de s'engager constamment en faveur de son prochain.

Après un baccalauréat de l'Université du Québec à Montréal obtenu en 1997, Jocelyne a commencé à travailler au ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion (M.I.D.I.). Pendant 25 ans, elle y a occupé de nombreux postes, dans de nombreux services. Simultanément, Jocelyne Frédéric-Gauthier a suivi des cours en psychologie : « À ce moment-là, je menais des entrevues avec des personnes immigrantes. Je voulais être à l'aise avec elles. Ces cours m'ont aidée à gérer mes émotions, mais aussi mes façons de faire. Ça a été très utile avec les enfants ».

La politique ? L'idée lui trottait dans la tête depuis déjà un moment. Le déclic a lieu alors qu'elle assiste à un atelier donné par le Réseau des femmes au Québec visant à promouvoir la place des femmes en politique. « L'une des intervenantes a lancé cette phrase : chaque personne a quelque chose en soi à offrir aux autres. Ça m'a marquée. Je voulais aider les gens. Je voulais changer les choses. Je voulais montrer que tout le monde peut le faire, y compris une femme issue de la diversité. Il était temps pour moi de m'engager à un niveau supérieur », nous dit-elle.

Jocelyne Frédéric-Gauthier s'engage en politique municipale dès 2009. Elle se présente une première fois dans le district de Laval-des-Rapides. Si elle n'y est pas élue, elle obtient néanmoins 15 % des suffrages. « J'ai été heureuse de ce résultat, mais ce que je voulais, c'était me présenter à Auteuil. Ça fait 25 ans que j'y habite, mes enfants y ont grandi. C'est chez moi, Auteuil », confie-t-elle. Et c'est en 2013 qu'elle est élue conseillère municipale de ce district.

Depuis, l'élue s'est retroussé les manches pour se mettre au travail au profit de ses citoyens. « Nous avons investi plus de 10 millions de dollars pour améliorer le système des égouts. Cela faisait plus de 10 ans que c'était un problème récurrent. Nous avons aussi rénové de nombreux tronçons d'asphalte » déclare Jocelyne Frédéric-Gauthier.

Des projets, elle en a plein la tête. Le marché de quartier est en voie de concrétisation.  La conseillère municipale souhaite pouvoir rouvrir le domaine de la Plage idéale, fermé dans les années 70. Elle y voit un moyen pour les gens d'Auteuil de se divertir sans avoir à quitter leur quartier, mais aussi, de créer des emplois pour les jeunes. « Ce que je veux, c'est renforcer le sentiment d'appartenance à Auteuil ».

Rencontre avec Gilbert Dumas, conseiller municipal du district Marc-Aurèle-Fortin

Après avoir travaillé plus de 37 ans au sein du Canadien National et ayant été représentant syndical, c'est tout naturellement que Gilbert Dumas a décidé de s’engager en politique municipale. Homme d'engagement, il souhaite améliorer le milieu de vie de ses concitoyens.

C'est un homme à la voix profonde qui nous répond ce matin. Un homme au sens de l'humour prononcé, mais qui sait parler « des vraies affaires », comme il le dit: « Si je me suis engagé en politique, c'est pour que les choses changent. C'est pour travailler, en équipe, à améliorer la qualité de vie des habitants de Laval. Parce qu'on s'entend, aller en politique, c'est pas le plus beau travail sous le soleil de Dieu ».

Gilbert Dumas habite le district de Marc-Aurèle-Fortin depuis plus de 30 ans. Il y a fondé sa famille. Ses filles y sont nées et c'est ici qu'elles sont allées à l'école. « J'aime mon district. C'est un district très paisible, très familial, où il fait bon vivre » confie-t-il. Marc-Aurèle-Fortin est l'un des plus vieux districts de Laval. Au fil des années, Gilbert Dumas l'a vu se transformer et s'embellir. « C'est l'un des districts les plus verts de Laval. Pensez au parc Ferme-Ste-Thérèse, par exemple », continue-t-il.

En ce moment, il collabore à un projet de remise à neuf des murs antibruit avec le ministère de l’Environnement : « Les murs antibruit sont une de mes priorités, car ils permettent d’améliorer la quiétude des résidents avoisinants » nous dit-il. Un projet est en cours au niveau de l'autoroute A13 et un autre prévoit de rénover et d'améliorer celui se trouvant le long de l'autoroute A15. « Il devrait être terminé au printemps 2017 », déclare Gilbert Dumas.

En plus de son rôle de conseiller municipal, Gilbert Dumas est vice-président du conseil d'administration de la STL. Son objectif ? Que l'ensemble des bus de Laval deviennent des bus électriques d'ici 20 ans. Il travaille également sur un projet de voies réservées pour les autobus, avec des signaux majorés : « Chaque bus sera équipé d'un signal que les feux de circulation pourront détecter. Par exemple, si le bus arrive à une lumière rouge, mais qu'il est en retard, alors la lumière passera au vert », explique-t-il.

Gilbert Dumas est donc un homme implanté dans sa communauté et qui a à cœur de travailler pour elle. C'est un homme profondément attaché à son district : « Je vois de plus en plus de personnes âgées vendre leurs maisons à de jeunes familles. C'est comme si le cycle recommençait », conclut-il.

Rencontre avec Sandra Desmeules, conseillère municipale du district de Collège-Bois-de-Boulogne

Sandra Desmeules est une femme impliquée dans sa communauté. Élue depuis 2013 dans le district de Concorde-Bois-de-Boulogne, Sandra Desmeules n'a de cesse de vouloir attirer la lumière sur son district et plus largement sur sa ville, Laval.

Après un baccalauréat à l'UQAM en gestion des ressources humaines, Sandra Desmeules s'envole pour l'Asie du Sud-Est y faire son stage de fin d'études : « Je voulais voir comment ça se passait pour les expatriés canadiens là-bas ». Aujourd'hui, l'élue vient de terminer avec succès sa maîtrise en ressources humaines à l'UQAM.

Son engagement politique, lui, est venu un peu plus tard. Il est aux événements du Printemps érable de 2012: « Peu importe les allégeances politiques, moi je trouvais ça beau qu'autant de gens se mobilisent pour une cause »,  confie-t-elle. Quand Sandra Desmeules a appris que Léo Bureau-Blouin se présentait aux élections de 2012, en dépit de son âge, le déclic a été immédiat : « Moi aussi, je veux m’impliquer », a-t-elle pensé.

C'était le début de son cheminement en politique. Sandra Desmeules s'est mise à entamer des démarches auprès du Directeur général des élections pour comprendre comment la machine politique fonctionne. Au début, elle pensait se présenter comme indépendante, mais elle s'est très vite ravisée : « Je suis une femme d'équipe, pas une solitaire », nous dit-elle. À la suite de cette conclusion, Sandra Desmeules a rencontré David de Cotis, qui est maintenant Maire suppléant et Conseiller municipal de Saint-Bruno, autour d'un café. « Ça a été le café le plus important de ma vie ! » s'exclame-t-elle.

Sandra Desmeules a remporté les élections municipales de 2013 dans le district de Concorde-Bois-de-Boulogne. La jeune femme vient d'ailleurs d'y acheter un condo, après avoir habité treize ans à Laval-des-Rapides : « Mon district est entouré des districts de Laval-des-Rapides et celui de Duvernay-Pont-Viau, alors, je travaille beaucoup avec mes collègues conseillers », explique-t-elle.

Bâtiment phare de son district, Sandra Desmeules croit beaucoup au potentiel du complexe multisport du Bois-de-Boulogne et de ses terrains de soccer. Le gouvernement fédéral a d'ailleurs octroyé une subvention de 500 000 $ pour leur rénovation. Mme Desmeules a en tête les Jeux d'été de Québec en 2020 : « Je milite beaucoup pour ça, parce que ça va amener beaucoup de gens à Laval. Tout le Québec va se tourner vers nous ».

L'élue est une femme de passion et de compassion. Elle est très impliquée avec le Centre de Jeunesse de Laval. Si c'est par l'intermédiaire de sa fonction qu'elle a commencé à le fréquenter, aujourd'hui, son engagement dépasse largement son rôle d'élue : « J'essaie d'y donner beaucoup de mon temps, parce qu'aider ces enfants, ces jeunes, ça me fait du bien », confie-t-elle. D'ailleurs, il n'y a qu'à regarder son bureau : il déborde de cadeaux en prévision de la campagne de Noël qui vient d'être lancée.