Audrey Morabito a toujours aimé aider les autres. C’est grâce à cette volonté de vouloir faire une différence qu’elle est arrivée à choisir le métier de sexologue. Elle voulait accompagner les gens dans leur quête de mieux-être et d’équilibre. Aujourd’hui, elle partage avec nous son parcours qui guidera peut-être le vôtre.

Il est facile de penser que ceux qui ont recours à l’aide d’un sexologue le font que pour des problèmes liés à la sexualité. «En effet, c’est entre autre pour cette raison mais la définition de sexualité humaine est très large. Souvent, les gens ont une définition réductrice se résumant à l’acte sexuel mais c’est bien plus que ça. En tant que sexologue, nous offrons notre soutient dans tout ce qui concerne les relations humaines. Nous sommes là pour aider et outiller ceux et celles qui se sentent plus fragiles ou vulnérables face à toutes sortes de contextes. Dans la vie de tous les jours, chacun d’entre nous possède une boîte à outils mais on oublie souvent comment s’en servir. Je suis là pour accompagner mes clients et les aider à se faire davantage confiance et aussi, leur rappeler le fonctionnement de chacun de ces outils.»

Quand on arrive à la conclusion qu’il est grand temps de demander l’aide nécessaire pour tendre vers un mieux-être, quelles sont les motivations qui nous poussent à faire une telle démarche ? «Ça commence toujours par une difficulté ou un inconfort vécu dans le quotidien. Les motivations sont infiniment variées. Ça peut être un parent qui a des questions face au développement de son enfant ou qui veut trouver les bons mots pour parler de sexualité avec ce dernier. Il y a aussi des gens qui viennent consulter pour les aider à traverser des crises de toutes sortes. On peut aussi parler de jalousie, de rupture, de peine d’amour ou de séparation. Le but de cette démarche est souvent relié à une souffrance qu’on veut atténuer.»

Consulter un sexologue c’est aussi vouloir déconstruire de mauvais modèles amoureux pour tendre vers des relations beaucoup plus saines. Audrey reçoit une grande variété de problématiques dans son bureau comme par exemple, les nouveaux parents. «Il y a tant de questions et d’enjeux concernant les couples qui deviennent une famille. Comment préserver l’amour au sein du couple ? Ce sont de nouvelles réflexions importantes à avoir tout comme tenter de ne pas s’oublier en étant parent. En périnatalité, on peut explorer la période pré/postnatale. Toute la partie émotionnelle et psychologique de l’apprentissage de devenir parent.»

Savoir nommer la problématique est déjà un grand pas vers la guérison. Une des grandes priorités d’Audrey est celle d’aider les femmes en difficulté et victime de violence conjugale. «Depuis le début de mes études, j’ai fait beaucoup de bénévolat auprès de femmes en difficulté. Mon désir était de les accompagner pour leur permettre d’apprendre à s’aimer, à se respecter et surtout les aider à développer des stratégies pour devenir autonome. Dans ma pratique, c’est devenu une priorité. Lorsque l’on vie une telle situation on se retrouve souvent sans repère ou sans moyen concret pour reprendre un certain pouvoir sur notre vie. Souvent, elles se retrouvent avec un réseau social restreint, des ressources limitées et un déséquilibre émotionnel. La relation d’aide fait partie intégrale du cheminement vers un mieux-être. Ensemble nous explorons les difficultés vécues et nous mettons en place des stratégies pour retrouver un équilibre.

Malgré la complexité des différentes problématiques que peut traiter Audrey dans chacune de ses consultations, elle demeure optimiste. Ce sont les petites victoires qui sont les plus importantes. «Quand je réalise que les outils et les stratégies misent en place donnent des résultats tangibles, que mes clients réussissent à instaurer de petits changements qui font en sorte que leur vie est de plus en plus agréable, ça me comble de bonheur. Je peux dire mission accomplie. De les voir reprendre le pouvoir sur leur vie, c’est une grande satisfaction. On est tous capable de faire des changements mais parfois, ça nous prend un petit coup de main et c’est ce que j’offre à ceux qui accepte de me faire confiance.»

Parfois, il est plus facile de cheminer alors que nous sommes en groupe et Audrey l’a bien compris. Elle offre des ateliers de toutes sortes pour entre autre accompagner les parents dans l’éducation sexuelle de leurs enfants, pour les femmes en difficultés ou même encore, pour ceux qui sont atteint du VIH. «Le pouvoir du groupe est indéniable. Savoir que nous ne sommes pas seuls à vivre ce genre de questionnement, ça rassure et réconforte. Il y a de beaux échanges quand on chemine en groupe. Les masques tombent et on n’a pas le choix d’être vrai, authentique.» Audrey offre aussi des formations d’éducation à la sexualité à titre personnel et sur des thèmes adaptés à l’environnement de travail.