Depuis que Colobar fait des affaires en ligne, les copropriétaires Frédéric Bourdon et Patrice Riopel ont réalisé à quel défi ils se frottaient en matière de qualité du français lors des échanges avec la clientèle. Ils ont établi une complicité avec leur équipe pour que tous ensemble ils développent des réflexes de communication qui maintiennent les hauts standards de rigueur et de professionnalisme sur lesquels repose la réputation de la famille Riopel/Bourdon.

« Mes parents venaient du domaine de l’imprimerie et ils étaient réputés spécialistes en documents de haute qualité. Parce qu’ils étaient très rigoureux en français, ils ont décroché de gros mandats avec des institutions comme Loto-Québec. Trois des sœurs de ma mère étaient correctrices et secrétaires de haute direction. La qualité de la langue française nous a été retransmise comme une valeur familiale forte, quasi génétique », raconte Frédéric Bourdon.

Depuis son entrée dans le monde du commerce en ligne, la petite équipe de 17 personnes de Colobar reçoit et répond à une grande quantité de courriels, d’interactions sur les réseaux sociaux, de clavardage en direct, sans parler de la production de nombreux contenus numériques en un temps record.

« C’est inévitable,  il y a des coquilles qui se glissent. Mais pour nous, ça demeure une valeur d’entreprise, nous portons une attention à la langue française et ça doit devenir un réflexe de tous. Les jeunes nous arrivent avec de très bonnes idées, mais ils doivent aussi être conscients de leurs faiblesses. Il est impératif de faire honneur à la langue française », poursuit le copropriétaire.

S’entraider sans se sentir humilié
Frédéric Bourdon déplore que certains de ses employés les plus motivés, brillants et créatifs n’aient pas acquis des bases solides en français durant les années passées sur les bancs d’école au primaire et au secondaire. « On tente d’éveiller le souci de la qualité de la langue chez nos employés. On veut développer le réflexe de vouloir s’améliorer, de se faire réviser avant d’envoyer une réponse, sans que l’employé ne se sente diminué », enchaîne Frédéric Bourdon.

Avec la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, Frédéric Bourdon reconnaît qu’en situation d’embauche, il lui est difficile de refuser une rare candidature compétente en commerce de détail, même s’il constate que la personne possède des lacunes en matière de langue française.

« Nos employés sont très conscients de l’enjeu de produire des contenus dans un français impeccable. Il n’y a rien de pire que de diffuser un travail bâclé. Cela affecte notre image professionnelle », analyse Frédéric Bourdon.

D’ailleurs, lorsque le temps manque et que du matériel promotionnel doit être produit rapidement, les propriétaires de Colobar n’hésitent pas à faire appel à une expertise extérieure.

« Nous avons également équipé du logiciel Antidote certains postes de travail informatiques qui servent à la communication avec la clientèle. C’est une dépense essentielle », reconnaît Frédéric Bourdon.