Alors que l’année scolaire se poursuit, les résultats d’examens commencent à sortir, parfois avec une mauvaise surprise. Comment réagir lorsque la note de passage n’est pas au rendez-vous ?

Si on décrit généralement l’échec scolaire comme une note sous 60 %, il importe de rappeler que ce n’est pas une notion absolue. Pour certains élèves, avoir moins de 85 % peut provoquer un sentiment d’échec, comme le rappelle Marc-Antoine Tanguay, porte-parole de l’organisme de Allo Prof. C’est pourquoi comme parent ou comme enseignant, il importe d’aider les jeunes d’accepter l’échec : « C’est d’apprendre à gérer quelque chose qui va arriver inévitablement dans notre vie, explique M. Tanguay. Tout le monde sera amené, plus d’une fois dans sa vie, à échouer ». Comme le rappelle M. Tanguay, c’est un processus important et tout aussi normal que d’apprendre à perdre dans un jeu chez les très jeunes enfants : « Par l’apprentissage de la défaite, ils apprennent à gérer le fait de ne pas toujours gagner, de ne pas toujours être le premier. C’est important ce processus-là, parce qu’on ne peut pas l’être toute notre vie, dans tout. »

Bien doser la pression est la première étape d’une stratégie gagnante pour surmonter un échec. En effet, un échec scolaire n’est pas une étiquette négative, mais plutôt un constat : « Il faut le voir comme un reflet des compétences qu’on a acquises jusqu’à maintenant et du travail qu’il y a à faire. Avoir 52 %, ce n’est pas une fin en soi ; ça donne des indices de ce qu’il y a à faire pour s’améliorer », rappelle M. Tanguay.

Le stress n’est pas un facteur à négliger. L’anxiété de performance touche les adolescents et les enfants, tout comme les adultes : « Ce n’est pas un bon contexte d’apprentissage à long terme, explique M. Tanguay. Ça fait en sorte qu’on ne saisit pas bien quand c’est important de bien performer et quand ce l’est moins. On finit par vouloir performer dans tout ».

Il peut aussi s’agir d’un manque de compréhension ou de préparation. On peut tenter de réévaluer le temps d’étude nécessaire ou pour certains, on tentera de trouver des trucs mnémotechniques pour mieux retenir l’information. Il existe également différentes ressources gratuites pour un appui supplémentaire. Plusieurs écoles offrent des services d’aide aux devoirs ou on peut aussi se tourner vers des organismes comme Allo Prof qui offre également du soutien en ligne et par téléphone. Si les échecs surviennent à répétition, M. Tanguay suggère aux parents de l’élève de rencontrer l’enseignant afin d’évaluer si d’autres tests sont nécessaires ou si l’élève pourrait bénéficier de plus d’accompagnement, par exemple avec un ou une orthopédagogue.

En pointant ce qui s’est moins bien passé, il est possible de bien intervenir, sans surmener l’élève. L’idée est de lui fournir des outils et des trucs non pas dans le but unique d’éviter l’échec, mais bien dans une logique d’apprentissage.