« Papa, qu’est-ce que c’est ? », « Maman, pourquoi ceci ou cela ? », « … je ne comprends toujours pas le sens de… », « Est-ce que cela va nous arriver à nous aussi ? », « Pourquoi papa ne va plus travailler ? », « Maman n’habite plus avec nous ? » Aucun parent n’échappe à la séance incontournable des questionnements soulevés par les petits. 

Et des réponses, ces derniers rêvent d’en avoir, ou du moins l’exigent quelquefois. Face à un tel constat, plusieurs parents interrogés déclarent trouver indispensable de dire la vérité à leurs gamins même si cette vérité doit être dite avec beaucoup de précautions. Petit tour d’horizon sur la question.

Dire plutôt que de se taire
En règle générale, maintenir un certain niveau d’échanges avec son enfant demeure une excellente porte d’entrée dans le monde réel. Il n’est pas rare de voir de nombreux parents inclure leur progéniture dans leurs conversations liées à la famille, à l’éducation, à la santé des proches.

Autrement dit, l’enfant grandit en faisant totalement confiance à ses géniteurs. Décider de lui cacher certaines vérités sous prétexte de le protéger, ou même lui raconter des histoires fausses dont il découvrira sûrement la vérité plus tard ne lui seront que toxiques, tout en vous discréditant à la fois.

« Mon ex-conjointe et moi lui avions longtemps caché que chacun vivait de son côté parce que nous n’étions plus en couple. Nous avions préféré lui dire que je voulais me rapprocher de mon lieu de travail. Cela a été traumatisant pour lui et pour nous durant de longues années. Donc il faut leur parler, leur expliquer, leur dire la vérité et les aider à encaisser le coup du mieux que vous pouvez », raconte Nicolas, père d’un petit garçon de 8 ans.

Dans le cas de la séparation par exemple, si les parents ne prennent pas le temps de lui en parler, ce non-dit l’amènera à croire que c’est probablement à cause de lui que les deux ne sont plus ensemble. Ce qui, par conséquent, le rendra encore plus malheureux.

Les mots pour le dire
Lorsque l’enfant interroge, il exprime par ce fait même son besoin de comprendre le monde dans lequel il vit. Il convient ici de se mettre à son niveau, c’est-à-dire en considération de son âge, afin de lui apporter des éléments de réponse dont il sera capable d’assimiler. En d’autres termes, l’on ne dira pas les choses de la même manière à un enfant de 3 ans comme à celui de 11 ans.

L’objectif de choisir et d’adoucir les mots pour dire la vérité à l’enfant est également de lui épargner des détails peu essentiels à sa compréhension de la situation existante. Même s’il faut lui dire la vérité par exemple en cas de séparation, lui révéler les détails concernant l’infidélité, le mensonge, le stress financier, la violence, la drogue ou les jeux qui seraient en cause pourrait perturber la bonne intention.

Cependant, les avis diffèrent sur le « tout dire ou pas ». Si certains parents estiment qu’il est nécessaire de laisser l’enfant grandir selon les préoccupations liées à son âge, d’autres en revanche penchent pour discuter des sujets de grandes problématiques en l’occurrence la pollution, le climat, la faim dans le monde, l’immigration, la technologie avec leurs enfants. Ce qui aboutira à un excellent développement de l’enfant sur les sujets de la vie publique.