Femmessor est la seule organisation dédiée à l’entrepreneuriat féminin au Québec. Elle contribue au succès des femmes entrepreneures, et ce, à travers les 17 régions administratives du Québec. L’organisme a pour mission de faciliter l’accès au financement pour les femmes entrepreneures. Annuellement, Femmessor accueille et recommande plus de 5300 entrepreneures, en accompagne 1000 et accorde des prêts à plus d’une centaine.

« Si on regarde le profil d’une femme versus le profil d’un homme en affaires, souvent ils sont très différents », note Eve Dalphond, directrice régionale de Femmessor Laval. « Il y a deux facteurs qui vont souvent freiner le déploiement des femmes dans le milieu entrepreneurial ; l’action capitale et la confiance des femmes envers leur capacité à entreprendre », note-t-elle. « Ce sont deux plates-formes sur lesquelles nous sommes très impliquées. »

Afin d’avoir accès à du financement ou à de l’accompagnement, une femme entrepreneure doit avoir un poste stratégique et posséder au moins 25 % des actions de l’entreprise.

Femmessor possède près de 25 millions de dollars pour soutenir, sous forme de prêts, les entreprises québécoises à propriété féminine, grâce à des partenariats avec le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), de Fondaction et de Capital Croissance PME (CCPME).

Femmessor offre d’abord du financement de l’entrepreneuriat féminin, et ce, de deux façons : jusqu’à 50 000 $ pour les entreprises en démarrage et jusqu’à 150 000 $ pour les entreprises déjà existantes et en croissance.

Une fois que le financement est fait, l’organisme offre aussi des services d’accompagnement. « Ça peut être des conseils que l’entrepreneure aurait besoin une fois que nous l’avons financée, ça peut être des outils pour mieux gérer son entreprise, ça peut être du coaching financier ou encore du référencement, dépendamment de ce que l’entrepreneure va avoir besoin », explique Dalphond.

De plus, Femmessor offre aussi de la formation, des événements et du réseautage de façon ponctuelle. Par exemple, une clinique de codéveloppement a lieu chaque dernier jeudi du mois à Femmessor Laval. « Ce sont nos entrepreneures financées qui se rassemblent ici dans nos bureaux. C’est vraiment ce que j’appelle du savoir collectif : partager ses expériences et tirer du savoir des expériences des autres », dit Dalphond.

En outre, il y a les Colloques Femmessor, qui sont des événements d’envergure d’une durée d’une journée ayant lieu chaque année. Ils rassemblent des milliers de femmes autour de thèmes de l’entrepreneuriat. Dans les colloques, il y a des conférences, des ateliers de formation et des dîners de réseautage, entre autres. Des experts se rassemblent, comme des intervenants, des conférenciers, des formateurs ainsi que des partenaires.

Toutes ces activités sont au cœur des valeurs de Femmessor, qui sont l’humanité, la réciprocité, l’authenticité, la féminité et la réussite. « L’entrepreneure est au cœur de tout ce que Femmessor fait. Ces valeurs-là font partie de notre façon de faire, c’est-à-dire qu’on développe des relations avec des entrepreneures et c’est toujours avec les aspects humanité, réciprocité, authenticité, féminité et réussite. C’est une façon qui est naturelle et qui est propre à Femmessor dans toutes les relations qu’on développe avec nos entrepreneures », explique Dalphond.

Femmessor a été mis sur pied de façon informelle en 1995 par des femmes d’affaires et des acteurs socioéconomiques de la région de la Côte-Nord dans le but de faciliter l’accès des femmes entrepreneures à du financement et à des services-conseils. « Ça a été créé sur cette base-là, et le ministère a réalisé qu’il y avait de bons résultats et a décidé d’investir un fonds pour des femmes entrepreneures de la Côte-Nord, une évolution qui est arrivée à aujourd’hui », note Dalphond.

En 2015, le modèle Femmessor a changé. Si avant, c’était 17 Femmessor qui avaient chacun leur conseil d’administration, en 2015 a eu lieu une fusion de tous les organismes régionaux pour en former un seul. « Aujourd’hui, on a un seul organisme voué au développement de l’entrepreneuriat féminin et on a une équipe d’à peu près 35 professionnels qui travaillent à travers le Québec », note Dalphond. « La fusion nous a permis de réaliser de grandes économies et de réinvestir ces économies-là dans les projets des entrepreneures, et ce, à l’échelle du Québec. Avant, le maximum qu’on pouvait financer c’était 25 000 $, alors que maintenant c’est 150 000 $ », dit-elle.

Avec plus de 15 000 femmes rejointes par les actions de communication de Femmessor, la communauté de l’organisme est immense et ne fait que grandir.

Pour le futur de Femmessor, on peut s’attendre à une bonification de l’offre et des produits, selon Dalphond. « Ça fait partie de l’évolution de toute entreprise de toujours chercher à mieux se positionner et à offrir de plus en plus des services qui sont positifs pour l’entrepreneure. »